Le constat établi en 2016 par le sélectionneur de l'équipe nationale, le Serbe Milovan Rajevac, est toujours d'actualité. Rajevac qui avait succédé au Français Christian Gourcuff avec comme objectif principal la qualification au Mondial-2018 avait demandé au président de la FAF de l'époque, Mohamed Raouraoua, de rebâtir l'équipe en faisant appel à de nouveaux joueurs. Rajevac voulait faire comme Vahid Halilhodzic qui avait renouvelé la quasi-totalité de l'effectif, allant jusqu'à écarter les mondialistes de 2014. Le temps aura donné raison à Rajevac, puisque les résultats de l'équipe nationale demeurent négatifs malgré les changements d'entraineurs. Au temps de Raouraoua, c'est le Belge Georges Leekens qui avait succédé à Rajevac, alors que Zetchi avait engagé l'Espagnol Lucas Alcaraz auquel a succédé Rabah Madjer. Si plusieurs entraineurs se sont succédé à la tête de l'équipe nationale, l'effectif est resté plutôt stable avec le maintien des cadres ou de l'ossature de la sélection nationale. La situation n'a pas changé mais a plutôt empiré puisque l'Algérie qui a raté la CAN 2017 avant d'être éliminée de la course au Mondial-2018, n'arrive plus à gagner contre des équipes modestes comme le Cap-Vert. C'est dire que l'équipe nationale avance en reculant et a besoin de renouveau. En ce sens, Madjer qui avait l'ambition de relancer l'équipe, s'est retrouvé en train d'utiliser les mêmes joueurs qui ont tout gagné et prouvé. En somme, ce sont des joueurs démobilisés qui gèrent leur carrière en utilisant l'équipe nationale. Des joueurs qui ne sont intéressés que par une participation au Mondial. L'Algérie étant éliminée, ils se comportent comme des vedettes en sélection où ils sont des titulaires indiscutables. Cet état d'esprit a été décelé par Rajevac en 2016 et avait recommandé de rebâtir l'équipe avec de nouveaux joueurs avides de victoires et d'exploits. Madjer qui a imité ses prédécesseurs en continuant de faire appel à des joueurs usés, est en train de se diriger droit vers le mur. D'où l'impérative nécessité de son départ. l Charef et Achiou pour succéder à Madjer Il est clair que les jours de Madjer sont comptés d'autant plus qu'il a perdu tous ses soutiens. Le silence de la FAF et la déclaration du ministre de la Jeunesse et des Sports «déçu» par la défaite, semblent avoir scellé le sort de Madjer. A cela s'ajoute l'absence de résultats sur le terrain et la sélection de joueurs en fin de carrière, d'où l'échec de Madjer. Anticipant sur le départ de Madjer, la FAF compte faire appel à Boualem Charef et Hocine Achiou pour prendre en main la sélection. Les deux entraineurs devraient travailler en collaboration avec le responsable de la DTN, Rabah Saâdane. Le président de la FAF a toujours encouragé les jeunes talents, comme il l'a toujours fait dans son club du Paradou AC. C'est dans cet esprit que Zetchi envisage de promouvoir Charef et Achiou en sélection A dans le but de former une équipe capable de participer au CHAN-2020 et remporter le CHAN-2022 qui pourrait être organisé par l'Algérie. En parallèle, cette équipe jouera les matches de qualification à la CAN-2019 et 2021 ainsi que la qualification au Mondial-2022. En optant pour de nouveaux jeunes joueurs, la FAF entend bâtir une équipe d'avenir et faire l'impasse sur les actuels internationaux qui n'ont actuellement aucune ambition.