Les présidents Donald Trump et Vladimir Poutine se rencontreront, sauf imprévu, le 16 du mois en cours dans la capitale finlandaise Helsinki avec l'intension proclamée par eux d'avoir un entretien dont les résultats permettront d'apaiser les relations russo-américaines plombées par les positionnements respectifs de Moscou et de Washington antagonistes et conflictuels sur tous les dossiers de la politique internationale. Selon les sources russes et américaines, les deux chefs d'Etat ont convenu d'aborder tous les sujets de cet ordre qui font problème entre leurs pays. A l'exception acceptée, semble-t-il, par le président américain de celui du rattachement de la Crimée à la Russie qui est pour Poutine irrévocable et non négociable. La rencontre en un sommet bilatéral entre Trump et Poutine qu'ils ont pris la précaution de présenter comme uniquement destinée à faire baisser les tensions internationales que suscite la rivalité russo-américaine a donné lieu en Occident à l'expression d'appréhensions sur ce à quoi elle pourrait déboucher. Les voix s'étant ainsi fait entendre donnent à comprendre qu'elles craignent que l'Occident fera en l'occurrence les frais d'un marché de dupes que Poutine va faire entériner à son homologue américain. Tant en Europe qu'en Amérique des milieux politiques et médiatiques affichent ouvertement leur désappointement sur le fait que face à la Russie, Donald Trump a décidé de faire cavalier seul alors que l'Occident le presse de prendre la tête d'un front uni en capacité de contraindre Poutine à mettre fin à sa politique internationale «agressive et provocante». Ils estiment d'autant préjudiciable pour l'Occident le cavalier seul de Donald Trump qu'ils jugent celui-ci fantasque et plus acharné à rabaisser les alliés historiques de l'Amérique qu'à contrer les ambitions internationales de la Russie. D'aucuns même ont été jusqu'à suggérer qu'il va à Helsinki avec le but non avoué de sceller avec son homologue russe un renversement d'alliance dont l'Europe en sera la grande perdante. Pour faire valoir cela, ils sous-entendent que Donald Trump outre sa supposée impréparation à une telle rencontre et la «fascination» qu'exercerait sur lui le président russe va aller à sa rencontre en sachant que celui-ci détiendrait sur lui de «lourds et impubliables» dossiers l'obligeant à composition sur l'essentiel. Avant de rencontrer Poutine, Donald Trump se rendra à Bruxelles où il prendra part au sommet des chefs d'Etat de l'OTAN. Cette précaution prise de sa part vise à dissiper les appréhensions et inquiétudes qu'a fait naître sa décision de tenir un sommet bilatéral russo-américain. Il n'est pas certain qu'il y parvienne tant les Européens ont perdu confiance en lui et sont déboussolés par les contradictions qui caractérisent la politique américaine sous sa conduite.