L'étau commence à se resserrer autour des clubs endettés. C'est du moins l'impression qui se dégage après la décision relative à l'interdiction de recrutement. En effet, plusieurs clubs des Ligues 1 et 2 ont enregistré des dettes envers les joueurs et entraîneurs. On parle même de 33 milliards de centimes, représentant les dettes de ces clubs, alors que d'autres sources affirment un montant de plus de 40 milliards de centimes. Ce qui confirme le nombre exagéré des litiges ayant atterri cet été à la CRL (Commission de résolution des litiges) et ce, sans compter les joueurs qui ont réussi à régler leurs différends financiers avec leurs clubs respectifs. A cet effet, quinze clubs des deux ligues professionnelles sont interdits de recrutement durant cette intersaison, pour avoir dépassé le seuil de 10 millions de dinars de dettes autorisé par la FAF. Cette information a été confirmée par le président de la LFP, Abdelkrim Medouar, qui souligne que ces quinze clubs seront privés des licences de leurs nouvelles recrues. Certains clubs, à l'image du CRB et de l'USMH, auront du mal à s'acquitter de leurs dettes au vu de leurs chiffres importants. «Maintenant que la LFP a fait son travail en saisissant tous les clubs réfractaires, la décision finale sera prise par le bureau fédéral», a affirmé le nouveau président de la Ligue nationale qui veut par cette déclaration dégager sa responsabilité quant aux éventuels rebondissements ou conséquences. Abdelkrim Medouar soumettra lors de la prochaine réunion du bureau fédéral, prévue le 30 juillet, un rapport détaillé pour porter à la connaissance de la FAF la situation actuelle pour une meilleure synchronisation du travail avec l'instance suprême du football algérien sur les questions qui touchent le football professionnel. Dans ce contexte, plusieurs clubs des Ligues 1 et 2 se trouvent dans la confusion à propos des dettes cumulées envers les joueurs et entraîneurs. Devant cette situation catastrophique des dettes, la FAF a estimé qu'il est nécessaire de réagir pour mettre fin à ces agissements et ce, pour essayer de trouver un juste équilibre entre les dépenses et les rentrées d'argent puisque la hausse des salaires des joueurs n'est pas en conformité, alors qu'en face, les recettes des clubs sont presque insignifiantes. La FAF se montrera-t-elle cette fois-ci intransigeante vis-à-vis des clubs récalcitrants ? C'est la question de l'heure surtout avec les nouveaux règlements de la FIFA. Selon notre source, plusieurs clubs sont concernés par ces mesures dont les plus touchés restent le CRB et l'USMH (plus de neuf milliards de centimes), l'USB (4 milliards 700 millions de centimes), le CAB (4 milliards 200 millions de centimes). Voilà un nouveau feuilleton qui s'annonce à l'horizon mais aussi paradoxal que cela puisse paraître, ces mêmes clubs ne se soucient guère des menaces de la FAF et continuent leur opération de recrutement. Bizarre, n'est-ce pas ? Cette mascarade prouve l'anarchie en l'absence de tout contrôle surtout qu'il s'agit des deniers de l'Etat. L'instauration de la Direction nationale de contrôle de gestion (DNCG) aurait pu jouer un rôle prépondérant dans l'assainissement des dettes, mais ce projet est tombé à l'eau puisque cette structure n'arrange apparemment pas les affaires de certains présidents de club.