La compagnie aérienne nationale, qui a transporté 19.000 hadjis, cette saison, s'est déclarée prête à rapatrier les pèlerins algériens bloqués dans les Lieux Saints, à cause de la défaillance de Flynas, une filiale low cost de Saudi National Air Services, basée à Ryad. Dans la nuit de dimanche, un avion de Flynas a décollé à partir de l'aéroport de Djeddah, avec à son bord 500 hadjis algériens. D'autres vols étaient programmés, pour hier, en vue de rapatrier tous les Algériens bloqués dans les hôtels et à l'aéroport de Medine. Rappelons que plus de 270 pèlerins algériens, de Naâma et El Bayadh, bloqués depuis vendredi dernier, avaient manifesté, dimanche, devant l'hôtel Al-Azhar de Djeddah, pour protester contre le retard pris pour leur retour au pays. La cause est la mauvaise gestion des vols de la compagnie saoudienne qui organise, pour la première fois, le transport des pèlerins, avec un seul avion. Les protestataires se sont interrogés sur les raisons qui ont poussé l'Office national du Hadj et de la Omra ainsi que le ministère des Affaires religieuses, à faire appel à cette compagnie. Pourtant, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, a déclaré, dimanche, au cours du Forum d'El Moudjahid, qu'il n'y avait pas de pèlerins bloqués à l'aéroport, expliquant que la compagnie aérienne saoudienne était la cause du retard des vols. « Nous avons rencontré des difficultés, cette saison, avec la compagnie aérienne Flynas et la mission algérienne a soumis un rapport au ministre saoudien du Hadj et de la Omra», a expliqué Mohamed Aïssa. Ce dernier impute cette situation à la compagnie saoudienne qui a enregistré des retards de 12 à 16 heures, alors qu'ils étaient, au début, de 24 heures. Par ailleurs, le ministre a indiqué que des pèlerins sont, chaque année, victimes des fausses agences, « bien que nous les informions, chaque année, des noms des agences accréditées ». Il a révélé qu'une agence de tourisme a organisé des voyages aux Lieux Saints sans aucune autorisation, indiquant que son sort relève du ministère du Tourisme qui peut suspendre son agrément. Mohammed Aïssa a, également, déclaré que pour cette année 42 agences de tourisme, dont 2 publiques, ont été accréditées tout en rappelant qu'en cas de manquement aux obligations contractuelles, toute agence réfractaire se verra interdire d'agrément pour le Hadj' à l'avenir. A ce propos, il a souligné qu'en cas de poursuites judiciaires engagées par le pèlerin, son ministère se constituera en partie civile jusqu'à ce que le plaignant retrouve la totalité de la somme engagée. D'autre part, il a affirmé que l'ambassade et le consulat saoudiens ne délivraient pas de visas de complaisance aux agences de tourisme, mais les offraient aux personnalités religieuses. D'autre part, le ministre a indiqué que la cause majeure des décès des pèlerins algériens, cette saison, était la crise cardiaque, précisant que le plus âgé avait 104 ans et le plus jeune, 49 ans. Le ministre a, aussi, insisté sur la mise en place d'un système de contrôle sanitaire des pèlerins, en plus de soumettre, chaque femme enceinte, à un examen médical.