Plus de trois quintaux de produits carnés impropres à la consommation ont été saisis par les brigades de la direction de commerce durant le mois de septembre. Il s'agit de viande blanche et de la viande hachée préparée à l'avance, saisies au niveau de Haï El Akid Lotfi et au centre-ville. Les viandes et les charcuteries font souvent la une de l'actualité pour être à l'origine d'intoxications diverses. Outre les risques de transmission à l'homme d'une infection présente chez l'animal, les problèmes de contamination lors du transport ou de la conservation existent, les viandes blanches et rouges sont classées en deuxième position en ce qui concerne les causes des intoxications alimentaires. Aussi, conformément aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur, la vente de la viande hachée et de volaille abattue est soumise à certaines obligations. Les recommandations du ministère du Commerce sont claires à ce sujet. Pour la viande hachée, il est précisé qu'elle doit être préparée sur le champ, à la demande et à la vue du client et que le découpage à l'avance, en menus morceaux, de pièces de viande destinée à être hachée est strictement interdit. Durant la même période, les brigades de contrôle de la qualité et de lutte contre la fraude ont effectué près de 3.400 interventions, qui se sont soldées par l'établissement de 101 procès-verbaux de poursuites judicaires et la proposition de fermeture de 10 commerces pour défaut d'hygiène et/ou vente de produits impropres à la consommation. Pour ce qui est des pratiques commerciales, le bilan de la direction de commerce fait état de près de 700 interventions, 165 infractions et 20 propositions de fermeture. Des infractions liées à l'absence de registre de commerce, défaut de facturation, défaut d'affichage de prix, opposition au contrôle ont aussi été enregistrées. Le chiffre d'affaires dissimulé, c'est-à-dire les opérations commerciales pratiquées sans factures, avoisine les 13 milliards de centimes. L'activité commerciale est totalement bannie étant donné que de nombreux opérateurs s'affairent à acheter et à revendre sans accompagner leurs transactions avec une quelconque facture, ne serait-ce que pour dissimuler leurs actes. Le défaut de facturation, pratique interdite et sévèrement réprimée par le code du commerce, revient dans la majorité des commerces visités par les agents de la direction régionale du commerce après les deux insolubles problématiques du défaut d'hygiène et la vente de produits impropres. Si ces chiffres révèlent une partie de l'iceberg, la face cachée demeure sombre avec une menace sur la balance commerciale qui peut être sérieusement mise à rude épreuve.