Le prix littéraire Mohammed Dib (dans sa 6ème édition) a été attribué, en début de soirée de ce jeudi 11 octobre, à partir du Palais de la Culture de Tlemcen, à Ismaïl Yebrir, dans la catégorie langue arabe, pour son roman «L'homme étonné» (Editions Hibr), à Fahim Messaoudene pour son roman «Anza» (éditions Richa-elsam) dans la section langue tamazight, et à Mohammed Saadoun pour son roman «Débâcle» (Editions Casbah) dans la catégorie langue française. «Beaucoup des livres reçus pour ce prix Mohammed Dib ont été d'un grand niveau et les choix souvent assez difficiles. Cela honore la mémoire d'un écrivain qui avait, de son vivant, adhéré à l'idée de la création d'un prix qui porterait son nom. Mais, en même temps, cela donne l'espoir de voir émerger une jeune génération d'écrivains en laquelle, par ce seul geste, Mohammed Dib croyait déjà, et qui répond à l'exigence de qualité et d'originalité qu'une telle symbolique implique» a déclaré à l'issue de la cérémonie de remise du prix, Mme Sabeha Benmansour, universitaire et présidente de l'association «La Grande Maison», à l'origine de la création de cette consécration littéraire qui est dotée de la coquette somme de 1 million de dinars pour chacune des trois langues d'expression dans lesquelles les auteurs sont autorisés à présenter leur œuvre. Son financement est assuré par l'Office national des droits d'auteur (ONDA). Le prix Dib est destiné à promouvoir la jeune écriture algérienne et récompense, en principe, tous les deux ans (sauf cas de force majeure, telle l'absence de candidats crédibles, comme en 2015) soit un roman soit un recueil de nouvelles, rédigé en arabe, en tamazight et en français. Pour rappel, l'écrivain Kamel Daoud a obtenu le prix Mohammed Dib en 2008. Les journalistes et auteurs Bouziane Benachour et Maachou Blidi ont été consacrés ex-aequo en 2011. En 2016, la jeune écrivaine de langue tamazight, Aouzelleg Louiza (décédée depuis) a été primée. Le jury de ce prix littéraire est dirigé par l'écrivain et traducteur Mohammed Sari et le Pr Afifa Bererhi en est la vice présidente. Lors de sa première édition en 2003, le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, avait remis lui-même la récompense au lauréat, Habib Ayoub, pour son recueil de nouvelles "C'était la guerre".