Si le Mouloudia d'Oran a réussi une bonne opération sur le plan mathématique après son succès face au DRB Tadjenanet, il n'en demeure pas qu'il n'a pas du tout convaincu sur le plan du jeu. Ce qui explique en grande partie la colère du public mouloudéen, qui s'en est pris au président Belhadj Ahmed, qui en a entendu des vertes et des pas mûres. Réplique de Baba : « Que ceux qui m'ont insulté sachent que le club jouait la relégation avant ma venue. Avec moi, le club a retrouvé la Coupe d'Afrique. C'est à cause de ces gens que je ne regarde même pas les matches de mon équipe à domicile, me contentant de suivre les rencontres à partir des vestiaires ». Pour lui, il n'y pas lieu d'un doute, « ce sont des supporters manipulés qui ne ratent pas la moindre occasion de m'insulter au stade Zabana ». Au moment où les autres clubs s'illustrent par des projets de centres de formation, des ressources de financement et du suivi de leurs jeunes, au Mouloudia d'Oran, on ne parle que de manipulations. Jusqu'à quand ? On n'en sait rien. Comme quoi, l'avenir du grand club de l'Ouest est toujours incertain, notamment après la sortie surprenante de Baba qui n'a pas mâché ses mots sur certaines parties qui gravitent autour du club. Pour le président du Mouloudia d'Oran, ceux qui veulent l'arrivée d'une société étatique aspirent à des postes. « Il y a des gens connus à Oran qui veulent à tout prix ramener une société étatique au club. Moi, je n'ai pas besoin de ça, je continue à gérer avec mon propre argent », a-t-il indiqué sèchement. Pourtant, la venue d'une société étatique est une revendication et même une exigence du grand public. Même Baba avait souhaité la venue d'une telle société en criant sur tous les toits qu'il ne pouvait à lui seul faire face aux besoins du club. La preuve, lors d'un match au stade Zabana, le président du MCO n'a pas hésité à solliciter un sénateur pour lui dénicher une société. C'est dire que Baba a pris tout le monde à contre- pied et sa dernière sortie médiatique a été diversement interprétée. Selon notre source, la riposte est attendue dans les prochains jours, et le Mouloudia d'Oran risque encore une fois de s'enliser dans une crise interne. Selon notre enquête et d'après une source administrative, le club aurait bénéficié entre huit et onze milliards de centimes des subventions de la wilaya, de la LFP et droits TV. Les déchirements et autres luttes intestines continuent à marquer le quotidien du club. La montée au créneau inattendue de Baba qui a de nouveau chargé ses pairs, n'est pas faite pour arranger les affaires du club et instaurer un climat serein. Avec toute cette confusion engendrée, il faut le dire, par l'ingérence de certaines personnes étrangères au club, le MCO est appelé à demeurer dans le bricolage et l'anarchie. Le Mouloudia d'Oran, par sa popularité, son histoire et son engouement populaire, génère beaucoup d'avantages et des faveurs. Au lieu de tirer les enseignements, trouver les solutions à un effectif mal équilibré, corriger les erreurs de gestion et définir les véritables critères pour mériter le maillot « Rouge et Blanc », au MCO, on persiste dans l'anarchie. Pourtant, un club tel que le MCO mérite autre chose que ces luttes intestines.