La gestion de l'arbitrage continue de poser problème à la FAF en raison des convoitises qu'il suscite. La dernière déclaration du vice-président de la FAF, Amar Bahloul, laisse supposer qu'il y a un malaise au sein de la FAF et du bureau fédéral concernant la gestion de l'arbitrage. Bahloul avait fait état d'un projet à la FAF pour revoir de fond en comble l'arbitrage. Il a annoncé une sorte de réforme au sein de ce corps, décrié à longueur d'année par les présidents de clubs et autres dirigeants du football en Algérie. L'annonce de Bahloul dénote aussi du malaise qui existe au sein de la commission fédérale d'arbitrage que préside de manière symbolique Ghouti. C'est ce dernier, en se qualité de président de la CFA, qui aurait dû annoncer la réforme de l'arbitrage et non Bahloul. Une annonce qui en dit long sur ce qui se passe dans l'arbitrage. En anticipant, Bahloul voudrait certainement se placer afin d'être au-devant de la scène concernant la réforme qui s'annonce au sein de l'arbitrage algérien. Il compte donc s'imposer devant celui qui fait la pluie et le beau temps dans l'arbitrage, en l'occurrence Mokhtar Amalou. C'est ce dernier qui s'occupe de l'arbitrage, notamment les désignations alors qu'il n'est pas un élu, mais un employé de la FAF, donc un salarié. Les critiques contre les arbitres visent en fait Amalou qui n'avait pas été épargné par l'actuel président de la LFP, Abdelkrim Medouar au début de cette saison. Medouar avait vu d'un mauvais œil la gestion de l'arbitrage par un membre désigné et non élu. Pour rappel, le premier conflit qui avait éclaté au lendemain de l'élection de Zetchi à la présidence de la FAF, était en relation avec l'arbitrage. Messaoud Koussa, en sa qualité de membre élu du bureau fédéral et ancien arbitre international, avait refusé que la CFA soit confiée à un membre non élu. Koussa était entré en désaccord avec Zetchi qui l'avait limogé avant de revenir à la raison et de le rappeler. L'épisode de Koussa était annonciateur de ce qui allait se passer dans l'arbitrage algérien. Aujourd'hui, à l'approche de la fin de la saison, les critiques contre les arbitres risquent de s'intensifier, attisant ainsi la violence verbale qui se traduira par une violence sur le terrain. Aussi, tout ce qui se dit sur l'arbitrage ne fait que confirmer l'ancrage de la corruption dans le football algérien.