Une assemblée houleuse, destinée en réalité à enterrer la hache de guerre, devant se tenir en fin de semaine au siège de l'Apc d'Aïn El Turck, et n'ayant finalement pas abouti, a enfanté l'inadmissible, qui s'identifie piteusement à travers une regrettable et violente altercation ayant opposé les élus sur le parking automobile sauvage de l'esplanade du 1er Novembre 1954, sise en plein cœur de la municipalité et ce, devant le regard médusé des badauds. Selon le constat établi sur ces lieux, il a fallu l'intervention des forces de police pour raisonner ces élus, qui se sont donnés en spectacle devant leurs électeurs. Fort regrettablement, un deuxième round s'est encore déroulé un laps de temps plus tard et ce, après une rencontre avec le chef de daïra, qui avait convoqué à ce sujet les élus de cette Apc. Les abords immédiats de la daïra ont, en effet, constitué une véritable arène pour ces belligérants, qui se sont invectivés en n'hésitant pas dans un premier temps à user de quolibets, avant de basculer piètrement dans des propos désobligeants. Cette lamentable altercation a également suscité la consternation chez les locataires de la cité des 35O logements sociaux, dont les immeubles font face à cette infrastructure, qui s'étaient accoudés aux balustrades de leurs balcons pour suivre ce piètre spectacle. Les forces de l'ordre ont été, une fois de plus, dépêchées sur les lieux pour calmer les esprits surchauffés. « Nous interpelons vivement le wali pour mettre fin à ce marasme, qui n'a que trop perduré. Toute la population est prise en otage depuis prés d'une année. Il faut que cela cesse », se sont indignés des administrés, outrés au plus haut point par le piteux comportement de ces élus. Nos interlocuteurs déplorent le fait que « cette lamentable exhibition, unique dans les annales, intervient au moment où la prestigieuse municipalité d'Aïn El Turck croule exécrablement dans le sordide à la faveur de la criarde irrégularité des opérations de ramassage des ordures ménagères, majorée avec la déplorable dégradation de la voirie ainsi que les nombreux chantiers de projets d'utilité publique à l'arrêt depuis des années, transformés au fil du temps en lieux de beuverie pour les marginaux. A notre humble avis, il est temps de remettre les pendules à l'heure et de tenter de sauver ce qui reste des meubles ». Notons encore que cette lamentable exhibition constitue le sujet principal des discussions sur la place d'Aïn El Turck et dans les foyers. Il y a lieu de signaler que le wali d'Oran M. Cherifi avait pris la décision, il y a plus de deux mois, de geler l'Apc d'Aïn El Turck et confier ses destinées à la cheffe de daïra de Boutlélis Mme Ferouani Fatima, avant la désignation d'un nouveau chef de daïra à Aïn El Turck. Le chef de l'exécutif avait pris cette décision après l'expiration d'un délai qui a été prescrit par le directeur de la règlementation et des affaires générales, DRAG, lors d'une visite d'inspection effectuée quelques jours auparavant. La décision est tombée comme un couperet contre cette Apc, qui était lamentablement secouée par des luttes intestines opposant le maire à ses pairs et ce, au détriment de toute une population. Notons que cette guerre des tranchées a enfanté une situation de déliquescence sans pareil, qui a été à l'origine de la paralysie de tous les services de l'Apc. Ce déplorable état de fait s'est négativement répercuté sur le cadre de vie et celui de l'environnement du chef-lieu de cette daïra, qui a été, ironie du sort, désignée comme zone d'appui pour les Jeux méditerranéens qu'organisera la capitale de l'Ouest dans à peine trois ans.