La situation de déliquescence prévalant dans le chef-lieu de la daïra d'Aïn El Turck, enfantée par un long bras de fer entre le maire et ses pairs, qui a été à l'origine d'une décision de gel de l'entière constituante de l'Apc par le wali d'Oran, semble s'enliser lamentablement dans la sordidité et ce, au détriment de toute une population. Selon des sources proches de la wilaya d'Oran, ce malheureux état de fait vient de faire réagir, une fois de plus, le chef de l'exécutif, qui a annoncé qu'il n'écarte pas l'éventualité de désigner un administrateur pour gérer les destinées de cette municipalité. Il importe de noter que sur instruction du wali, le directeur de la règlementation et des affaires général, DRAG, de la wilaya d'Oran, a effectué une visite d'inspection dans cette Apc et a réuni tous ses membres et ce, pour tenter de mettre un terme à cette déplorable situation. Le DRAG a fixé un ultimatum aux membres de cette Apc, qui ont, fort malheureusement, persisté dans la lutte intestine qu'ils se livraient depuis des mois. Par ailleurs, la cheffe de daïra de Boutlélis, chargée momentanément de la gestion des affaires de la commune, a procédé, en fin de semaine dernière, à l'installation d'un nouveau secrétaire général de l'Apc en la personne de M. Kermas Saïd. Ce dernier, qui a déjà occupé ce poste quelques années auparavant, jouit d'une parfaite maitrise de son sujet, acquise au terme d'une formation à l'école de l'administration, ENA. Il importe de noter que M. Kermas a eu à remplacer M. Saadoun, son prédécesseur, qui a fait l'objet d'une mesure de suspension décidée par le wali d'Oran à l'instar de l'entière constituante de l'Apc d'Aïn El Turck. Beaucoup de pain sur la planche attend cet énarque, qui a déclaré au Quotidien d'Oran «de faire tout ce qui est dans ses possibilités pour répondre à la confiance qui a été placée en sa personne». Toujours est-il que le véritable ouragan, qui a balayé l'Apc après le gel décidé par le wali, additionné avec l'absence du chef de daïra, en congé exceptionnel pour des raisons de santé, la municipalité d'Aïn El Turck s'est ainsi retrouvée du jour au lendemain sans gestionnaire pour gérer ses destinées. Ce malheureux état de fait a enfanté d'une situation de déliquescence, qui n'était déjà pas reluisante auparavant et, qui continue lamentablement à sombrer dans la sordidité la plus exécrable et ce, au détriment de toute une population. En effet, la cruelle déchéance de cette prestigieuse municipalité côtière, qui s'identifie piteusement à travers la dégradation manifeste du cadre de vie, de séjour et par ricochet celui de l'environnement, a fait sortir de leurs gonds ses habitants, qui interpellent le wali pour tenter de sauver ce qui reste des meubles. «Nous avons ras le bol de la valse des responsables locaux, qui ne maitrisent absolument pas par le gouvernail. Notre lieu de résidence s'est carrément ruralisé, ce n'est plus la station balnéaire, qui a été accréditée d'une appréciable aura parmi celles du bassin méditerranéen», se sont insurgés des riverains, abordés à ce sujet par Le Quotidien d'Oran, avant de renchérir avec une pointe de dépit «la bidonvilisation, qui enlaidit pitoyablement les paysages de notre commune, a été orchestrée à la faveur de la complaisance des uns et des autres, qui ont eu à guider les rênes de la gestion de cette partie de la wilaya d'Oran». Des déclarations similaires, encore beaucoup plus pertinentes, ont été formulées par d'autres habitants mécontents au plus haut point de la gestion de cette municipalité, qui, ironie du sort, jouit d'énormes potentialités touristiques, non exploitées du reste fort malheureusement.