Mandaté pour représenter et de parler au nom des partis de l'alliance, Moad Bouchareb, président de l'Assemblée nationale populaire (APN) et coordonnateur de l'instance dirigeante du FLN, s'est montré intransigeant vis-à-vis de ceux qui tiennent le bâton par le milieu. En adhérant ainsi aux principes du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui avait affirmé que «l'époque de tenir le bâton par le milieu est révolue». En prenant la parole, lors de l'ouverture hier des travaux du premier congrès national de Tajamou Amel el Djazaïr (TAJ) , à l'école du tourisme à Alger, Moad Bouchareb a plaidé devant le Premier ministre Ahmed Ouyahia et devant le représentant de la présidence et auprès des partis politiques qui ont répondu à l'invitation, pour la continuité des réformes politiques et du programme initié par le président de la République. Et ce, sans évoquer ni les élections présidentielles prévues dans quatre mois, ni le cinquième mandat, ni même la possibilité de reporter cette échéance. Le responsable désigné récemment à la tête du FLN s'est focalisé dans son discours sur la nécessité de constituer un bloc pour poursuivre les réformes engagées par le président de la République et de renforcer le front national pour faire face aux menaces qui guettent la région. Il a affirmé dans ce sens que «l'alliance présidentielle est considérée comme la locomotive des réformes politiques du pays, vu la base populaire dont elle dispose et vu sa vision claire et son expérience cumulée, capable de préserver les acquis de l'Algérie enregistrés au cours de ces 20 dernières années». Tout en invitant toutes les parties à être derrière les réformes et le programme du président de la République, Moad Bouchareb a indiqué que «le devoir national nous interpelle pour se mobiliser davantage, afin de constituer un bloc et renforcer le front interne». Et de préciser que «renforcer le front national est vivement recommandé notamment dans la conjoncture actuelle que connaît la région, en matière de troubles et de menaces». Pour M. Bouchareb, défendre son pays est un devoir constitutionnel, légitime et moral. «Il ne faut surtout pas jouer le rôle du spectateur ou rester éternellement neutre». Le responsable du FLN a appelé toutes les parties à bannir toute forme de division en recommandant la sagesse et l'union nationale. En résumé, Moad Bouchareb a défendu le bilan et les réalisations du président de la République depuis son arrivée à la tête du pays en 1999 jusqu'à nos jours. Maintenu à la tête de son propre parti TAJ, Amar Ghoul semblait très optimiste que ce soit pour son parti ou pour «le consensus national proposé par son parti et par les partis de l'alliance». Il dira devant une foule immense que «mon parti se veut un espace rassembleur de tous les Algériens, sans exclure aucune voix». Et de considérer ce congrès national comme «un jour historique pour l'Algérie» en faisant l'éloge à son tour au «parcours glorieux du président de la République qui se poursuit encore». La députée Naïma Salhi a été sifflée par des militants qui l'ont traitée de raciste, en lui faisant rappeler que l'Algérie «est amazighe».