Par petites touches successives, le plan de bataille de Bouteflika pour la prochaine élection présidentielle se dévoile. Après l'intronisation en force d'Amar Saïdani à la tête du FLN, le remaniement gouvernemental, où la part belle est revenue à ses fidèles serviteurs, et le reclassement au sein de l'armée, Bouteflika s'apprête à disposer d'une assise électorale dont les contours commencent à se dessiner. Il s'agit de l'alliance FLN, RND, Tajamou Amel El-Jazaïr (TAJ), parti à sensibilité islamiste pour remplacer le MSP qui a décidé de refaire ses classes dans l'école de l'opposition et d'abandonner sa politique d'entrisme, et enfin le Mouvement pour l'Algérie (MPA) d'Amara Benyounès, histoire de conférer à ce conglomérat une caution démocratique. "Le RND demeure attaché à œuvrer au sein du cadre national de soutien au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et son programme visant à réaliser le développement et la stabilité et à poursuivre les réformes engagées", a indiqué le parti de Bensalah dans un communiqué rendu public, jeudi, à l'issue des travaux de la 2e session de la commission nationale de préparation du 4e congrès du parti. Tout en appelant le gouvernement à "redoubler d'efforts pour répondre aux aspirations légitimes des jeunes (...)", Abdelkader Bensalah, postulant au poste de SG, tout comme Chérif Rahmani, lors du prochain congrès du parti, prévu avant la fin de l'année en cours, insiste sur "l'importance d'une large participation politique pour garantir un climat national susceptible de renforcer les acquis réalisés en matière de pratique démocratique et au double plan économique et social". Déjà, peu de temps auparavant, le successeur intérimaire d'Ahmed Ouyahia n'avait pas manqué d'afficher son soutien public à Bouteflika pour un éventuel nouveau mandat. "Nous avons soutenu le président de la République depuis sa venue au pouvoir et nous le soutenons actuellement et nous allons continuer à le soutenir", a déclaré Bensalah. Histoire de rappeler qu'il prend fait et cause pour le président Bouteflika, le RND loue les "progrès réalisés sur le plan socioéconomique" et réitère "les principes du parti et sa lutte aux côtés des forces nationales, à leur tête l'Armée nationale populaire et les différents corps de sécurité, contre le terrorisme, et sa défense du régime républicain". Il souligne également "son respect de ses engagements et convictions quant à la Concorde civile, la Charte pour la paix et la réconciliation nationale et les réformes politiques". Même si le RND, par respect des règles statutaires, devrait théoriquement se prononcer lors du prochain congrès qui sera l'occasion de "définir les perspectives, de fixer les objectifs, de choisir les politiques et d'arrêter les positions vis-à-vis des questions nationales importantes et des futures échéances", cette sortie, au lendemain de la rencontre entre Amar Ghoul et Saïdani, et à la veille d'une rencontre entre les quatre partis à Relizane, se décline comme la mise en branle effective de la nouvelle alliance présidentielle. K. K Nom Adresse email