Le chef de la diplomatie algérienne devra rencontrer son homologue américain, demain à Washington, où les deux hommes devront co-présider la quatrième session du Dialogue stratégique algéro-américain. Le communiqué des Affaires étrangères indique que Abdelkader Messahel, « à la tête d'une importante délégation multi-sectorielle » effectuera les 28 et 29 janvier prochains, une visite de travail aux Etats-Unis d'Amérique « où il co-présidera, à Washington, avec le Secrétaire d'Etat américain, Michael Pompeo, la 4ème session du Dialogue stratégique algéro-américain». Selon la même source, les discussions porteront sur différents dossiers de la coopération bilatérale ainsi que les perspectives de son développement. Les deux ministres aborderont, également, les questions régionales et internationales d'intérêt commun, ajoute le communiqué, avec le dossier de la coopération sécuritaire, en toile de fond. Lors de son séjour à Washington, le ministre des Affaires étrangères aura des entretiens avec des membres du Congrès américain et donnera une conférence au Centre pour les études stratégiques et internationales (CSIS), sur la lutte contre le terrorisme et la réconciliation nationale. Il rencontrera, par ailleurs, des représentants de la Communauté nationale établie aux Etats-Unis d'Amérique. La troisième session du Dialogue stratégique algéro-américain s'est tenue, en avril 2015, et les deux pays s'étaient engagés à approfondir leurs relations économiques et commerciales et à accroître leur coopération dans les domaines politique et sécuritaire. Les Etats-Unis avaient, alors, affirmé apporter leur « soutien » aux efforts entrepris par l'Algérie pour « diversifier son économie et développer son secteur énergétique, y compris les technologies relatives aux énergies renouvelables et les hydrocarbures non conventionnels ». Washington avait, aussi, promis de continuer de soutenir les efforts de l'Algérie en vue de son accession à l'Organisation mondiale du Commerce (OMC). Les deux parties avaient, en outre, souligné leur « soutien » en faveur de la poursuite du dialogue entre leurs communautés d'affaires et de l'échange d'expertise et d'« examiner les voies et les moyens à même d'accroître leurs échanges éducatifs et d'encourager des étudiants algériens à poursuivre des études aux Etats-Unis, notamment en offrant aux jeunes Algériens plus de possibilités d'apprentissage de la langue anglaise, de même qu'ils se sont engagés à continuer à reconnaître les diplômes universitaires américains ». Malgré les sujets de discorde, notamment à propos du climat d'affaires prévalent en Algérie et les nombreuses critiques américaines à ce titre, l'ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique, en Algérie, John Desrocher, avait affirmé, en septembre dernier, que son pays entretient de très fortes relations avec l'Algérie, qui seront renforcées à l'avenir. Rappelons que, de plus en plus d'Algériens, s'inscrivent pour le programme Diversity Visa (DV) américain, la Green Card Lottery, et les chiffres ont augmenté de 30%, en 2018, s'établissant à 229.410 demandeurs, selon les données publiées par le département d'Etat américain, sur son site officiel. À ce chiffre, s'ajoute 113.447 personnes à charge (conjoints ou enfants) associées aux inscriptions, totalisant ainsi 342.857 inscriptions au final. Avec ce chiffre, l'Algérie se classe au premier rang au Maghreb, selon les statistiques publiées par la même source.