Les urgences médicales sont confondues avec un service de consultation. En plus des malades chroniques, les diabétiques, les hypertendus, les personnes soufrant de maladies cardiaques, aux urgences atterrissent également les accidentés de la route, les victimes de coups et blessures volontaires, les cas d'intoxication alimentaire et autres blessés. Près de 210.000 consultations, 24.000 hospitalisations et près de 5.200 interventions chirurgicales en 2018 par les équipes des différents services des urgences médico-chirurgicales du Centre hospitalo-universitaire d'Oran, selon un bilan communiqué par la cellule de communication de cet hôpital. Avec plus de 95.000 consultations, près de 13.000 admissions et près de 3.900 interventions, le service des urgences médico-chirurgicales (UMC) pavillon 19 vient en tête de liste. « Les blessés constituent une bonne partie des patients, souvent des cas d'une extrême urgence et nécessitant une intervention rapide des médecins. Les urgences accueillent beaucoup de blessés victimes des accidents de la route, des personnes victimes de coups et blessures volontaires suite à des disputes où des agressions », indique un urgentiste. Toutefois, les sources médicales interrogées sur le nombre important de patients qui se présentent quotidiennement aux urgences ont indiqué que sur ces dizaines de malades 25% seulement sont réellement malades et souffrent de pathologies nécessitant une exploration. D'autre part, les urgences cardiovasculaires de l'hôpital d'Oran avec une moyenne journalière de 106 consultations urgentes et huit hospitalisations viennent en 2ème position. Durant l'année précédente, ce service a recensé 38.964 consultations urgentes et 2.842 cas nécessitant une hospitalisation. Selon des chiffres avancés par l'Association des médecins privés d'Oran pour la prévention des maladies cardiovasculaires (AMOPREC), près de la moitié de la population algérienne souffre de graves maladies du cœur et demeure exposée à la mort. Cette hausse de la prévalence des cardiopathies est due à l'hygiène de vie des Algériens et essentiellement le changement d'habitude alimentaire, la consommation excessive de sucre et de sel, le tabac (dominant avec 33% des cardiopathies), le stress et des facteurs génétiques. Il y a aussi d'autres facteurs, à l'exemple de la sédentarité, de l'hypertension, du diabète et de l'obésité, qui expliquent cette progression de ces pathologies. Pour rappel, le directeur des structures de santé au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a affirmé l'année passée que le ministère œuvrait à élaborer un «guide» pour la gestion des services des urgences au niveau national. Le ministère de la Santé a chargé un groupe d'experts pour l'élaboration d'un guide de gestion des services des urgences au niveau national à travers lequel les services d'inspection peuvent effectuer des opérations de contrôle et de conformité des normes dans les services. Le guide fixera les normes à observer par les services des urgences concernant les équipements, la qualification et l'affectation du personnel.