Le ministère du Commerce a annoncé, hier dans un communiqué, des dispositions pour renforcer l'approvisionnement du marché durant le Ramadhan, notamment l'assouplissement de l'importation de produits alimentaires comme les viandes. Des préparatifs ont été engagés depuis le mois de janvier dernier pour l'encadrement et la surveillance du marché durant le Ramadhan 2019, un mois qui se caractérise annuellement par de profonds changements, en raison des «comportements conjoncturels et récurrents des habitudes de consommation des citoyens à travers le pays et des pratiques spéculatives des commerçants», a indiqué le ministère. En raison de la complexité de la tâche, de la multitude des intervenants et des expériences capitalisées des Ramadhans précédents, le ministère du Commerce a opté pour «une nouvelle vision basée sur une démarche participative, intégrée dans une dynamique d'assainissement et d'encadrement des activités commerciales», a précisé la même source. Les objectifs de cette démarche visent, selon le communiqué, la régulation de l'approvisionnement du marché, des mesures d'apaisement des opérations du Commerce extérieur, le renforcement des infrastructures commerciales, ainsi que la participation des associations professionnelles et des consommateurs dans la dynamique d'encadrement et de surveillance du marché. En ce sens, il est noté par le ministère du commerce que «l'importation des produits alimentaires tels que les viandes et les Bananes, se fera sans imposition de quotas et les autorisations délivrées se limitent uniquement à la conformité aux règles sanitaire et phytosanitaire». Il a de même été décidé de supprimer de la liste des produits soumis au Droit additionnel provisoire de sauvegarde (DAPS,) les viandes bovines fraîches ou réfrigérées, les fruits secs (arachides, amandes...), les fruits séchés (raisins secs, pruneaux...) et les aliments diététiques destinés à des fins médicales et autres produits ( le beurre...). Suppression de la domiciliation bancaire préalable En outre, il est également question de supprimer l'obligation de domiciliation bancaire préalable, au moins 30 jours, avant expédition pour les opérations d'importation des viandes bovines congelées, des viandes bovines fraiches et réfrigérées, des fruits secs et des fruits séchés. Il est également question de prix de référence, à titre indicatif, déterminés en concertation avec les associations professionnelles et de consommateurs, ainsi que le ministère de l'Agriculture, portant sur les produits agricoles locaux, tels la pomme de terre, la tomate, l'oignon, l'ail, la carotte, la courgette et la laitue. Ces prix de référence serviront comme un outil d'information des services de contrôle sur les pratiques des prix excessifs et aussi d'informer les consommateurs, les commerçants, et les partenaires du ministère du Commerce sur les prix réels des produits à tous les stades de distributions, note le ministère. Aussi, la même source a fait savoir qu'un système d'alerte rapide a été mis en place pour collecter les informations et les requêtes émanant des représentants des associations de protection des consommateurs relatives à la pratique des prix dépassant excessivement les prix de référence et les autres infractions liées à la santé et la sécurité des consommateurs. Par ailleurs, en coordination avec le ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, une opération a été lancée pour la création des nouveaux marchés de proximité «dits parisiens» dédiés aux jeunes en vue de créer de nouveaux emplois, d'augmenter l'offre et de protéger le pouvoir d'achat des consommateurs. Le ministère du Commerce a mis en place un dispositif de contrôle et d'encadrement du marché à travers la mobilisation de 6.500 agents de contrôle pour le respect des règles de la loyauté et de la transparence des pratiques commerciales, des conditions de l'exercice de l'activité commerciales ainsi que celles de la protection des consommateurs, a fait savoir le communiqué. L'ensemble des dispositions prises ont fait l'objet d'examen et de concertation, dans le cadre d'une démarche participative, avec l'ensemble des associations professionnelles et de consommateurs pour appuyer le ministère du Commerce dans la mise en œuvre de ce dispositif. Cette concertation a donc englobé, l'Union Générale des Commerçants et Artisans Algériens (UGCAA), l'Association Nationale des Commerçants Algériens (ANCA), l'Organisation Algérienne de Protection et d'Orientation du Consommateur (APOCE), ainsi que l'Association Nationale «AMANE» pour la Protection du Consommateur. Il s'agit aussi de la Fédération Algérienne des Consommateurs (FAC), l'Union Nationale de la Protection du Consommateur (UNPC), l'Association Algérienne de Promotion et de Protection du Consommateur (AAPPC) et l'Organisation Algérienne pour la Défense des Consommateurs «HIMAYATEC». Il est également noté que l'ensemble des mesures prise par le ministère du Commerce et ses partenaires a fait l'objet de l'élaboration d'une feuille de route, concertée, dont l'objectif d'instaurer une forme de coordination et de concertation, participative, continue et opérationnelle pour un meilleur encadrement et une surveillance du marché.