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"Le communiqué du ministère du Commerce n'est pas rassurant à 100%" Mustapha Zebdi à propos de la disponibilité des produits au cours du mois de ramadhan
Contacté par Liberté, Mustapha Zebdi, le président de l'Association de protection et d'orientation du consommateur (Apoce), a réagi au communiqué du ministère du Commerce rendu public, dimanche dernier, en informant les citoyens que les stocks actuellement de matières première destinées à la fabrication de lait pasteurisé, de blé tendre et dur et de produits agricoles de saison (légumes et fruits), de viandes rouges et blanches permettront une large couverture des besoins des ménages au cours du mois sacré, assurant que tous les intervenants se sont engagés à prendre toutes les mesures, afin d'assurer la disponibilité des produits alimentaires pendant le mois de Ramadhan. "Le communiqué du ministère du Commerce est rassurant. Je pense que ces mesures sont censées assurer l'équilibre sur le marché en éliminant toute intention de spéculation. Mais la réalité est tout autre. Chaque année, ce genre de communiqué se répète. Le fait que le ministère du Commerce communique, qu'on a commencé à prendre des mesures, c'est une bonne chose. Mais on n'est pas rassuré à 100%. Chaque année, pendant le Ramadhan, malgré ces assurances, on assiste à de la spéculation et à des hausses de prix importantes sur certains produits. Pendant ces dix dernières années, on a assisté à ces récurrentes flambées des prix pendant le Ramadhan, à l'exception d'une seule année. L'approvisionnement en produits soumis à restrictions (interdits à l'importation comme les pruneaux, les raisins secs, les amandes, les arachides), très prisés pendant le Ramadhan, reste, de plus, une inconnue. Quelle est l'autre alternative ? Je ne pense pas que ces produits seront disponibles à moins d'une mesure exceptionnelle du gouvernement. Il ne faut pas oublier également que le prix de la viande est en hausse. De juillet 2017 à mars 2018, le prix de la viande bovine a augmenté de 60%, de 700 DA à 1 170-1 180 DA le kilogramme. On ne peut imputer à la dévaluation du dinar cette hausse. De ce fait, je préconise contre ces flambées des prix un contrôle rigoureux des pratiques commerciales, et dans ces cas, un plafonnement des marges bénéficiaires des commerçants. L'Association, face à cette situation, assure sa disponibilité à contribuer ou aider le ministère du Commerce à lutter contre les pratiques illégales sur le marché, la spéculation et la flambée des prix des produits de large consommation." K. R.