Après avoir porté le sigle IRBM pendant de nombreuses années, les dirigeants de l'équipe de handball, en majorité d'anciens joueurs du club, et afin de sortir de l'amateurisme, ont opté pour une association sportive autonome qu'ils ont dénommée O. Maghnia. Cela fut bénéfique au club qui réussit une accession historique en Super division. Malheureusement, le club est retombé dans ses travers et fut relégué la saison dernière en division nationale 1. Pour cette saison, les dirigeants ont décidé de ne compter que sur des joueurs du cru et un encadrement technique composé d'anciens joueurs avec, à leur tête, Belhadi Larbi. Certes, la saison fut très difficile en raison de l'inexpérience et la jeunesse de l'effectif et du manque de moyens. Cependant, contre vents et marrées, l'équipe a réussi à se maintenir au terme de la dernière journée. Seul représentant de toute la wilaya de Tlemcen, l'O. Maghnia a besoin du soutien des autorités locales (P/APC, wali, chef de daïra et DJS) sur le plan financier afin de retrouver sa place parmi le gotha de la petite balle en Algérie. Le handball qui, dans un passé récent était la fierté de la ville frontalière, est en train d'agoniser ces derniers temps. Selon nos informations, sur le plan financier, l'O. Maghnia n'a bénéficié que d'un milliard de centimes comme subvention en quatre années, une somme dérisoire par rapport aux frais qu'engendrent les longs déplacements de l'équipe séniors et des équipes des catégories jeunes, en plus des salaires. Heureusement que ce club possède des dirigeants très dévoués qui, grâce à leurs connaissances, se démènent pour se procurer l'argent nécessaire. Mais cela reste insuffisant si les pouvoirs publics ne prennent pas en charge le volet financier afin de permettre à ce club qui a enfanté de talentueux joueurs de retrouver son lustre d'antan. « L'amour du handball et du club est la seule chose qui nous motive et nous donne du courage pour tenter de survivre et ne pas délaisser ces jeunes talents en herbe. Car, au vu du potentiel de jeunes existant, le handball à Maghnia a encore de beaux jours devant lui si ce club est bien pris en charge sur le plan moral et financier », nous dira un dirigeant. Apparemment, ces clubs qui assurent l'existence des activités sportives dans les zones frontalières où l'oisiveté et les maux sociaux sont maîtres des lieux, sont malheureusement marginalisés, même par les organismes qui sont censés leur accorder des subventions conséquentes afin d'assurer la formation et la promotion de la petite balle dans cette zone frontalière, alors que certains clubs dépensent des dizaines de milliards de centimes chaque saison pour le football, sans rien apporter en contrepartie. C'est la raison pour laquelle les sports collectifs continuent d'agoniser en attendant des jours meilleurs.