Beaucoup de choses ont été dites sur la réunion des autorités locales avec les dirigeants asémistes, représentés par Merouane Baghor, président du CSA et Saâdoun Mohamed «Moumouh». Certains sont allés vite en besogne pour installer ce dernier comme P-DG de la SSPA et le départ de quelques dirigeants, décriés par les inconditionnels de l'ASMO. Pour lever certaines zones d'ombre, nous avons sollicité le principal concerné pour éclairer l'opinion publique. « Nous avons été conviés à une réunion avec le wali pour débattre la situation du club et trouver éventuellement les solutions qui s'imposent. Lors de ce conclave, le wali Mouloud Cherifi a pris certaines décisions pour dénouer la crise financière qui a totalement bloqué l'équipe, d'autant plus que tout le monde sait que le problème de l'ASMO est lié aux dettes cumulées depuis des saisons. Nous avons une créance d'un milliard envers l'hôtel et les joueurs, deux milliards du côté de la CNRL que nous sommes obligés de régler pour ne pas être touchés par l'interdiction de recrutement et 350 millions de centimes pour l'engagement. La wilaya et la DJS nous ont promis trois milliard 500 millions pour éponger toutes les dettes et repartir sur de nouvelles bases. En plus de cette contribution, le wali d'Oran a promis de trouver des sponsors, mais à condition d'éviter les mêmes erreurs du passé. Tout cela a été conditionné par le démarrage de l'équipe le plus tôt possible et jouer la carte de l'accession», affirme Saâdoun Mohamed. A cet effet, le premier magistrat de la ville, qui a exigé des résultats dans l'immédiat, a instruit le DJS Badreddine Gharbi de réunir les responsables de l'ASMO pour connaître les intentions de Mohamed El Morro afin de « se retrousser les manches sinon qu'il laisse les gens travailler », nous a-t-on dit. Est-ce le même scénario de Baba et Djebbari qui se profile à l'horizon ? C'est du moins l'impression qui se dégage. « Si Mohamed El Morro ou quelqu'un d'autre est capable de gérer le club et atteindre les objectifs assignés, je suis prêt à sponsoriser le club parce que j'ai donné ma parole aux autorités locales et aux supporters. Dans le cas contraire, je suis prêt à assumer le poste de P-DG de la SSPA/ASMO, à condition de convertir ce que j'ai investi en actions. Je propose un mandat de cinq ans et qu'on vienne me demander des comptes en cas d'échec. Je mettrai les moyens pour remettre le club à sa place parmi l'élite. Je ne viendrai pas pour régler des comptes, mais pour changer totalement de politique de gestion. Il ne faut pas se cacher, il y a un échec total et le bilan est négatif sur tous les plans. C'est ce qui a fait réagir le public. Tout est à revoir, même au niveau de la formation. Il est inadmissible qu'une équipe comme l'ASMO ne puisse plus se permettre de fournir un seul joueur à l'équipe nationale. Que l'on sache que la formation est en elle-même une source d'autofinancement pour la SSPA. J'engagerai quatre anciens joueurs qui seront salariés de la SSPA pour s'occuper des affaires du club et feront partie de la commission de recrutement que nous comptons mettre sur place », nous a déclaré Mohamed Saâdoun. Ce dernier nous a également fait savoir que le wali d'Oran a promis de régler la situation administrative du terrain du centre de formation, un dossier enterré depuis belle lurette. Entre-temps, les fans asémistes attendent du concret, et la prochaine réunion entre le DJS et les dirigeants s'annonce décisive.