Surtout ne pas refaire les erreurs du passé. La question qui pose est donc : a-t-on bien assimilé les leçons d'un plan d'assainissement parfois défaillant ? De même pour ce qui est de la protection de nos villes des inondations dévastatrices. A commencer par le nettoyage des cours d'eau (oueds) souvent rendus responsables lors de leurs débordements. Outre les crues, les oueds eux-mêmes inondés par les immondices deviennent à leur tour inopérants ; pire, ils constituent des foyers de maladies à transmission hydrique. Un problème environnemental et de santé publique qui ces dernières années s'est posé avec acuité, en observant les oueds devenus des décharges sauvages. De toute manière, les autorités de la commune prennent le taureau par les cornes en lançant une campagne de nettoyage d'oued Mizab tout d'abord, puis les autres cours d'eau suivront, Rafana, oued Nagues, oued Zaârour. Les services de l'APC de Tébessa, la direction de l'environnement et celle des ressources en eau et hydraulique ainsi que l'ONA se sont mobilisés pour le coup de balai salvateur au profit d'une ville envahie par les ordures. Pour ce faire, l'APC a mis en place un plan Orsec piloté par des compétences de la commune, une opération qui sera actionnée dès qu'on sent la nécessité, notamment pendant les intempéries et le changement brusque du temps. A ce sujet, les services de la commune ont conclu des conventions avec des entreprises chargées de la protection et l'entretien des parois des oueds, objet d'affaissement causé par les eaux pluviales. Un véritable travail de proximité auprès des riverains des cours d'eau, mis devant leurs responsabilités, appelés à être plus coopératifs quand il s'agit de la propreté des oueds, canaux essentiels dans le drainage des eaux de pluie hors de l'agglomération. La sensibilisation à elle seule ne suffira plus, désormais il faudra passer à un cran au-dessus, en verbalisant particuliers et entreprises publiques et privées qui sans aucun souci viennent déverser des tonnes de débris issus des chantiers dans les oueds déjà fortement endommagés. Pendant ce temps-là, des quartiers en entier continuent de souffrir du déficit de réseaux d'assainissement. A Ouenza, Chéria, Bir El Ater, les habitants lancent un appel pressant aux autorités de la wilaya pour les aider à se débarrasser de ce cauchemar aux risques majeurs de pathologies épidémiques.