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Tébessa enterre... encore les victimes des inondations
La même tragédie est survenue en octobre 2015
Publié dans Liberté le 25 - 08 - 2016

Soixante-douze heures après les inondations qui ont touché le sud de la wilaya de Tébessa, les habitants de la ville de Bir El-Ater sont encore sous le choc. Certains essayent de se relever après les dégâts qu'ils ont subis, d'autres — plus éprouvés — enterrent leurs morts. La ville tout entière est en deuil.
Située à environ 80 kilomètres du chef-lieu de la wilaya, cette commune a été envahie par une déferlante d'eau provoquée par des pluies torrentielles qui se sont abattues sur la région dans la soirée de dimanche dernier.
Des dégâts matériels ont été enregistrés mais pas seulement. Deux enfants, des frères, sont morts, emportés par les eaux en furie de l'oued Jeraâ. L'une des deux victimes, âgée de 17 ans, tentait de sauver son frère cadet, âgé de 15 ans, avant d'être happé à son tour, par l'oued qui a complètement coupé la route.
L'intervention des personnes présentes sur les lieux, pour sauver les deux garçons et la forte mobilisation des citoyens des quartiers limitrophes sont restées vaines devant l'ampleur des inondations. Il a fallu l'intervention des services de la Protection civile et de la Gendarmerie nationale en collaboration avec les citoyens pour que le corps du premier jeune garçon soit repêché vers 19h45. Les recherches pour retrouver le deuxième se sont poursuivies jusqu'à une heure tardive de la nuit et face aux conditions très difficiles à cause de la montée des eaux et l'obscurité, l'opération a été interrompue. Elle a été reprise le lendemain. Toute la ville de Bir El-Ater s'est mobilisée, confortée par des éléments de la Protection civile venus de Tébessa. Vers 8h30, le corps de la deuxième victime a été repêché et transféré à l'hôpital. Cette tragédie a plongé toute une ville... toute une région dans le deuil.
Avant-hier, les deux enfants ont été inhumés en présence d'une foule nombreuse. Leur famille, encore sous le choc, va avoir besoin de plus de temps pour réaliser ce qui vient de lui arriver. Les habitants de Bir El-Ater, en revanche, pointent déjà du doigt les responsables de ce drame.
Des voix se sont élevées pour dénoncer la situation dans laquelle se trouve l'oued Jeraâ, accusant l'entreprise qui a été chargée d'effectuer des travaux de ne pas avoir respecté les normes et les travaux ont été bâclés. D'autres accusent ouvertement les autorités locales et les élus de n'avoir rien fait pour améliorer la situation, sachant que la ville de Bir El-Ater est une zone inondable. "Après la tragédie, aucun responsable ne s'est déplacé, ni le wali, ni le P/APC, ni aucun autre élu local, comme si nous ne faisions pas partie de cette wilaya, ni de ce pays", lance, en colère, un voisin de la famille des deux enfants disparus dans cette tragédie. Une tragédie qui vient nous rappeler qu'au mois d'octobre dernier, le chef-lieu de la wilaya avait déjà été frappé par des inondations qui ont coûté la vie à un père de famille. L'université de Tébessa s'est, quant à elle, retrouvée prise dans une vague d'eau et de boue.
Les étudiants ont été forcés de prendre des vacances jusqu'au nettoyage des amphithéâtres et des blocs pédagogiques.
Le restaurant du campus a, par ailleurs, fermé ses portes pendant plus de quatre mois en raison des dégâts. Les régions d'El-Aouinet, d'Ouenza, d'Aïn Zerga et d'El-Merij souffrent également chaque année avec les nombreuses inondations et débordement de l'oued Mellag. Il en est de même pour l'ouest de la wilaya notamment du côté de Cheria, de Thlydjen, d'El-Ogla et de Bir Mokaddam. Certes, l'Office national d'assainissement avait lancé un plan spécial en juin 2015 pour lutter contre les inondations dans la wilaya de Tébessa.
Un programme qui visait la désobstruction, le contrôle des avaloirs, le curage des oueds et le traitement de tous les points sensibles provoquant la stagnation et le débordement des eaux pluviales. Ce plan a, pour rappel, requis 30 engins, 190 employés et une dizaine de cadres pour le suivi de l'opération.
Ce plan a-t-il fonctionné ? Certainement pas, puisqu'il a fallu de deux heures ou peut-être moins de pluie pour que la ville de Bir El-Ater sombre. Et ce ne sont pas les habitants des quartiers d'El-Merja, de Zaouïa et d'El-Jazira, les plus touchés, qui vous diront le contraire.
RACHID G.


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