«Qui n'a pas honte de sa faute est deux fois coupable». Ce proverbe sied bien aux dirigeants, actionnaires et à tous ceux qui gravitent autour du MCO, quel que soit leur poste de responsabilité. Si le Mouloudia d'Oran n'arrive pas à sortir de ce labyrinthe, c'est qu'il y a anguille sous roche. A Oran et partout d'ailleurs, tout le monde sait où se situe le mal qui ronge le club mythique des Fréha, Beddiar, Miloud Hadefi, Kacem Elimam, Lahouari Chaila et autres grands hommes qui ont écrit l'histoire de ce club, mais personne ne veut lever le petit doigt. On a l'impression que c'est voulu et qu'il y a un conflit d'intérêts en raison de son extraordinaire engouement populaire et les avantages qu'il peut générer. Nous ne le répèterons jamais assez, le club phare de l'Ouest ne peut jamais être géré par n'importe qui, mais par une compétence reconnue et des investisseurs à la mesure de l'histoire du club et de la grandeur d'une ville comme Oran. A cette cadence, c'est le MCO qui est freiné dans son élan au moment où les autres prennent l'envol. Pourquoi seule la SSPA/MCO ne dispose pas d'un président du conseil d'administration ? Une infraction réglementaire qui n'a incité l'intervention d'aucune autorité. Pourquoi le MCO est, par la force des choses, l'un des clubs les plus lésés par la programmation comme l'affirme son entraineur ? Si le MCO se trouve dans une situation de confusion, c'est qu'il y a bien des raisons. Ces dernières se trouvent les réponses aux questions que nous sous sommes posés plus haut. Le plus intrigant reste cette fameuse réunion du conseil d'administration qui devait se tenir dernièrement avant d'être reportée à une date ultérieure. La séance de travail en question était programmée pour régulariser la situation administrative des membres du staff technique, qui ne disposent toujours pas de contrats et de certains points liés à la gestion du club. La thèse évoquée pour justifier l'absence des actionnaires est relative aux affaires personnelles, alors que d'autres se trouvent actuellement à l'étranger, ce qui ne tient pas la route et s'avère finalement qu'une échappatoire. Pourtant, l'un des membres influents de ce conseil, en l'occurrence Youcef Djebbari, s'est engagé pour réunir ses pairs pour ladite réunion. Plus grave encore, certains actionnaires, qui n'ont aucune influence sur le CA ne se sont pas gênés d'annoncer une autre date au moment où le MCO traverse une véritable crise de gestion et de finances. A cet effet, Cherif El-Ouazzani, qui occupe également la fonction du DG de la SSPA, ne cesse de revendiquer la régularisation de la situation administrative du staff technique dont il est le patron, mais en vain. Ses rapports tumultueux avec la quasi-totalité des membres du CA sont pour quelque chose dans cette situation délicate dans laquelle il se retrouve avec ses assistants. Il faut préciser, au passage, que le retour de Cherif El-Ouazani a été un choix dicté par l'ex-wali d'Oran, Mouloud Chérifi. Comme un malheur ne vient jamais seul, Cherif El-Ouazzani vient d'être sanctionné pour avoir défendu son équipe en critiquant la LFP à cause de la programmation qui a porté préjudice à son équipe. Cette situation pourrait déboucher sur quelques changements annoncés ici et là. Dans l'entourage du club, on a appris que l'entraineur en chef et directeur général de la société sportive songe à se désister de cette deuxième mission. C'est Boubekeur Radjaâ qui est pressenti pour prendre ce poste, dans une procédure qui devrait conduire au dénouement de la crise prévalant actuellement au sein de la formation oranaise. Mais là aussi, rien n'est officiel comme nous l'a précisé un dirigeant. A présent c'est l'impasse, d'autant plus que les responsables du Mouloudia d'Oran se disent «irrités» par les changements à répétition que connait la programmation du championnat qui n'en est pourtant qu'à ses débuts. Ceci sans pour autant évoquer les promesses de la DJS pour louer le stade Zabana au MCO le jour des matches. Les Mouloudéens d'Oran, toutes couches confondues, doivent réaliser l'union sacrée, notamment en cette période avec le déplacement à Saoura, la réception de l'USMA, du PAC et le voyage à Bordj Bou-Arréridj où le MCO risque d'être plus que jamais en danger.