Malgré les instructions du wali quant à l'affichage des listes des bénéficiaires de logements sociaux avant la fin de l'année en cours, de nombreuses communes font face à un véritable casse-tête pour confectionner leurs listes, à cause à la fois des travaux inachevés et du nombre très élevé de demandeurs de logement par rapport aux quotas réalisés. C'est le cas des communes de la corniche oranaise et plus particulièrement à Aïn El-Turck. Selon des sources proches de la commune, un quota de 350 logements est prévu à la distribution dans les prochains jours. Ce programme est loin de répondre, pour la seule commune d'Aïn El-Turck, à la forte demande qui dépasse les 4.000 postulants à un logement. Selon nos sources, une partie des demandeurs devaient bénéficier de logement à Oued Tlélat, mais jusqu'à présent rien de concret. A ce titre, des responsables de familles de la localité de St Germain, dans la municipalité d'Aïn El-Turck, qui tentent de survivre dans des conditions précaires dans des habitations rudimentaires, se sont rapprochés du Quotidien d'Oran pour exprimer leur inquiétude quant à leur hypothétique relogement. Les représentants de ces familles de mal-logés se rendent régulièrement au siège de l'APC et celui de la daïra, pour attirer l'attention des responsables concernés à travers des regroupements. Un membre du comité de quartier de ladite localité a fait remarquer à ce sujet « que l'arrêt des travaux du projet de réalisation d'une cité de 300 logements sociaux du quartier d'El Bahia, à mi-chemin du village de Cap Falcon, qui ont été lancés en 2011 par l'ex-wali d'Oran, M. Boudiaf en l'occurrence, inquiète grandement les familles postulantes ». Notons, en effet, que le lancement de ce projet de 300 logements sociaux a suscité une grande satisfaction chez ces familles, qui ont malheureusement rapidement désenchanté une année après en apprenant l'arrêt des travaux suite à la défaillance de l'entreprise qui a été chargée de sa réalisation. « Les familles du vieux bâti, qui ont déposé des demandes de logement auprès des services concernés, ne savent plus à quel saint se vouer », a encore déclaré le représentant du comité. A Aïn El-Turck, un quota de 500 logements sociaux est prévu à la réception ultérieurement. Ce quota sera attribué aux mal-logés de la daïra d'Aïn El-Turck. Il est fort probable que la faible offre du quota de logements sociaux face à la forte demande constituera un véritable casse-tête pour les responsables locaux. En effet, la demande s'amplifie encore au gré des familles sinistrées, venues de différentes régions du pays, notamment de l'Oranie, qui se sont installées dans les bidonvilles essaimés à travers la contrée côtière d'Aïn El-Turck et dont les plus importants sont répertoriés dans le chef-lieu. Le projet de réalisation d'une cité de 500 logements sociaux ne sera vraisemblablement pas en mesure de satisfaire la demande considérable des familles postulantes qui dépasse les 4.000 demandes. Il faut signaler qu'outre les habitants des bidonvilles et les demandeurs de logement ayant déposé des dossiers il y a plusieurs années, de nombreuses familles squattent des biens communaux, notamment le théâtre de verdure de Trouville et des centres de colonies de vacances. Des familles qu'il faudrait aussi reloger pour permettre à la municipalité de récupérer ses biens. Pour cela, la daïra d'Aïn El-Turck a un besoin pressant de nouveaux programmes de logement à même de prendre en charge une partie des demandeurs, dont certains attendent un logement depuis plusieurs années.