Exaspérés au plus haut point et outrés par l'insolente indifférence à l'égard de leurs multiples requêtes, des habitants de le rue Beau Séjour, de ses transversales et de la partie basse de la localité de Bouisseville, ont pris attache avec Le Quotidien d'Oran pour dénoncer l'absence de l'éclairage public dans leur lieu de résidence en cette veille de saison hivernale. «Depuis la rentrée des classes, nous sommes dans l'obligation d'accompagner nos enfants à l'école tous les matins en raison de l'obscurité ambiante qui règne dans les rues. Nous craignons surtout qu'ils soient la cible des attaques de chiens errants, dont le nombre a carrément explosé ces dernières années», ont vivement déploré des riverains de la rue Beau Séjour. En effet, selon le constat établi le soir de visu, une obscure situation de déliquescence, dans toute l'acceptation du terme, prévaut dans les sombres rues et autres venelles de ladite localité, où sillonnent inlassablement des meutes de chiens errants affamés et des rats de morphologie impressionnante. Certains de ces habitants, vraisemblablement las d'attendre une hypothétique opération de réhabilitation des poteaux électriques, se sont munis de lampes torches, bon gré mal gré, pour percer les ténèbres. «Une lampe torche est aussi utile qu'un parapluie les jours de pluie. Mais cependant, la pluie ne dure pas forcément et le parapluie n'a donc plus d'utilité. Mais dans notre cas, la défaillance de l'éclairage public perdure dans le temps et s'étend dans l'espace et nous avons donc ainsi besoin de nos lampes torches durant toute l'année», a ironisé un habitant de la partie basse de la localité de Bouisseville, avant de renchérir avec dépit «à l'instar de ma famille, la plupart de mes voisins sont munis d'une lampe torche pour s'orienter dans l'obscurité pour éviter ainsi de tomber dans les crevasses tapissant les chaussées. C'est aberrant, surtout en cette veille de la saison des pluies avec les incontournables flaques d'eaux qui stagnent sur les chaussées défoncées lors des averses». Notons que l'éclairage public est aussi défaillant, voire inexistant dans certaines zones essaimées à travers les six localités que compte le chef-lieu de la daïra d'Ain El-Turck. Le quartier Bensmir, communément appelé douar Naquousse et celui du Commandant Ferradj, appelé douar Maroc, illustrent parfaitement ce piteux état de fait. Le même sordide constat est aussi relevé sur la rue Melinnette, qui traverse les six localités en question ainsi que l'Allée des Villas, continuité de la rue de Paris, et qui aboutit rue de la République, à mi-chemin du boulevard Les Dunes, près du village de Cap Falcon. «En toute vraisemblance, les responsables concernés ne se soucient pas des désagréments engendrés sur notre cadre de vie. Ils ont certainement remarqué cette triste et sombre décrépitude, mais hélas ils n'ont pas encore daigné réagir. Cela perdure dans le temps avec tout un lot varié de contraintes sans pour autant susciter la moindre réaction à même de mettre un terme à notre calvaire, notamment celui auquel sont durement confrontés nos enfants quotidiennement pour se rendre tôt le matin à leur établissements scolaires», ont fait remarquer d'autres interlocuteurs. Dans le village de Cap Falcon, les habitants dénoncent «les actes de piratage de l'énergie électrique à partir des poteaux, en pointant un doigt accusateur vers les occupants des constructions illicites. Cette transgression, qui s'est largement répandue avec le temps, et à la faveur d'un stupide laisser-faire, serait en partie à l'origine de l'obscurité dans plusieurs rues de ce village où le sordide règne en maître absolu». Il importe de signaler également que nombre de nos interlocuteurs ont déploré le climat d'insécurité qui s'est pernicieusement installé dans leurs quartiers dépourvus d'éclairage public. «Nous sommes dans l'obligation de traverser la peur au ventre de grandes zones sombres pour accéder à nos domiciles et nous limitons au maximum nos sorties à la tombée du soir», ont encore regretté nos interlocuteurs.