La saison 2020-2021 a-t-elle déjà commencé ? C'est du moins l'impression qui se dégage si l'on tient compte de certaines décisions émanant de la FAF. En effet, l'instance fédérale vient de pondre un communiqué pour la tenue d'une réunion avec les présidents de clubs. Dans ce contexte, le président de la FAF, Kheireddine Zetchi, présidera une réunion lundi prochain au Centre technique national de Sidi Moussa à laquelle sont conviés les présidents des clubs professionnels, en présence des membres du Bureau fédéral et ceux de la Direction de contrôle de gestion et des finances (DCGF). L'ordre du jour de ce conclave tourne autour de deux points essentiels : le premier est relatif à la licence de club professionnel (LCP) pour la saison 2020-2021, et le second concerne la mise à niveau du management des SSPA. Pour ce dernier point, des organismes d'experts donneront des orientations nécessaires sur l'opération d'assainissement des SSPA. A propos de la LCP, les clubs seront destinataires d'un nouveau cahier des charges indispensable pour l'octroi de la licence de club professionnel à partir de la saison prochaine. Selon la FAF, les documents, au nombre de 19, seront exigés aux Sociétés sportives par action (SSPA) pour l'obtention de la LCP. Ces documents doivent être remis par les SSPA lors de la première quinzaine du mois de juillet 2020, «ce qui donne un délai raisonnable de six (6) mois à ces dernières pour se mettre aux normes réglementaires», a-t-on souligné. D'autre part, la FAF a sollicité les ministères de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire et de la Jeunesse et des Sports pour un «accompagnement», notamment en ce qui concerne certaines opérations exigées telles que l'installation de la vidéo surveillance dans les stades et la constitution de comités de supporters par chaque SSPA. La question que l'on se pose est la suivante : nos clubs sont-ils armés en matière de compétence et de gestion professionnelle pour se mettre au même diapason des exigences de la FIFA ? La question mérite bien une réponse, au moment où tout le monde sait que le football algérien éprouve des difficultés surtout sur le plan organisationnel. A cet effet, aucune information n'a flirté, et on attend toujours les premiers résultats de la commission de réflexion mise en place par la LFP, dont la mission est d'élaborer des dossiers qui relèveront notamment du statut particulier des clubs, du contrat du joueur, de la fiscalité et de la sécurité sociale, des droits de TV, du sponsoring solidaire, et d'autres sujets comme le système de la compétition et les infrastructures. Par ailleurs, le public algérien attend également la promesse des pouvoirs publics qui se sont engagés à prendre en charge les doléances des clubs professionnels sur le plan financier «pour une sortie de crise», qui risque de perdurer du moment que nos clubs n'attirent plus des investisseurs privés. L'idée de la création d'un syndicat pour les joueurs professionnels en activité «afin de prendre en charge leurs préoccupations socioprofessionnelles», la violence, l'arbitrage, les matches arrangés, le non-respect de l'éthique sportive, la négligence des jeunes catégories, des joueurs prétendus professionnels non payés pendant plusieurs mois, des bilans des SSPA et autres documents actualisés inexistants, le manque de contrôle des autorités compétentes, cela fait du chemin à parcourir en perspective. Ce ne sera pas une tâche aisée si l'Etat n'intervient pas sur une éventuelle possibilité de changements de statuts. Car c'est là où résident tous les maux du football algérien.