Dans le cadre de la sortie progressive du confinement, le gouvernement a annoncé mardi une série de mesures complémentaires dont celle mettant fin au congé exceptionnel rémunéré mis en place en mars dernier. Ces mesures complémentaires engagées par le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, interviennent dans le cadre de la reprise de certaines activités commerciales, économiques et sociales. «Ces mesures ont été retenues en se basant sur les évolutions et propositions de levée du confinement du comité scientifique et de l'autorité sanitaire ainsi que les évaluations émanant des commissions de wilaya chargées de coordonner l'action sectorielle de prévention et de lutte contre la pandémie du Covid-19 et en tenant compte également des dispositions prévues par la réglementation en vigueur, notamment le décret exécutif N° 20-69 du 21 mars 2020 relatif aux mesures de prévention et de lutte contre la propagation du coronavirus (Covid-19) et l'ensemble des textes subséquents», précise une instruction du Premier ministre datant du 13 juin. Outre la fin du confinement à domicile pour 19 wilayas et son maintien, avec des aménagements, pour les 29 autres, le gouvernement a décidé de la fin du congé exceptionnel rémunéré dans les secteurs économiques et dans les institutions et administrations publiques. Dans les deux cas, le congé exceptionnel rémunéré est maintenu pour «les femmes enceintes et celles ayant des enfants à charge âgés de moins de 14 ans». Ainsi, il a été décidé «la levée de la mesure de mise en congé exceptionnel rémunéré des 50% des effectifs du secteur économique public et privé, pour les entreprises qui peuvent assurer le transport de leur personnel et satisfaire les conditions de protection sanitaire propres à leur activité». Même décision pour les institutions et administrations publiques, à charge pour ces dernières de veiller à «l'apurement des reliquats de congé de leurs effectifs et à l'ouverture de la période des départs en congé au titre de l'année en cours». Ces décisions incluent également la reprise des activités de transport urbain et interurbain de voyageurs par bus et par tramway, à travers l'ensemble des wilayas du pays, sous réserve du respect des règles de prévention dont l'interdiction de l'accès des voyageurs sans masque de protection, la désinfection régulière des sièges, l'aération naturelle des bus, la limitation à 50% des capacités de voyageurs. Le retour de certaines activités Les décisions annoncées comprennent aussi la reprise de plusieurs activités commerciales et de service, comme les salons de coiffure pour femmes, la vente d'effets vestimentaires et de chaussures, les auto-écoles et la location de véhicules. Les salons de coiffure sont appelés à «organiser cette activité par voie de rendez-vous, de respecter strictement l'obligation du port du masque y compris par le client, la limitation de l'accès au local à deux clients au maximum ainsi que le nettoyage et la désinfection fréquents du local et des instruments et effets utilisés». Concernant les espaces de vente de chaussures et d'effets vestimentaires, l'instruction du Premier ministre stipule que «toutes les mesures sanitaires doivent être observées, notamment la mise à disposition des gels hydroalcooliques, l'interdiction de l'essayage pour les effets vestimentaires et l'utilisation de sacs en plastique à usage unique pour l'essayage de chaussures». Pour les 19 wilayas concernées par la levée totale du confinement à domicile, il a été décidé la réouverture des « débits de boissons en terrasse et/ou à emporter, les restaurants et pizzerias en terrasse et/ou à emporter ». Cette reprise « demeure soumise au dispositif préventif d'accompagnement » comme « l'obligation du port du masque, l'affichage des mesures barrières et de prévention sur les lieux, l'organisation des accès et des files d'attente à l'extérieur et à l'intérieur des locaux, le nettoyage et la désinfection quotidienne des locaux, la désinfection des pièces de monnaie et des billets de banque », ainsi que des « bacs dédiés à recueillir les masques, gants, mouchoirs ou autres effets usagés ». A noter que «les responsables et gérants des établissements seront tenus responsables du non-respect de l'obligation» de port du masque par les clients. Outre les mesures de prévention sus-indiquées, «les walis sont chargés après concertation avec les secteurs concernés, d'établir des régimes spécifiques afin d'encadrer la reprise de certaines activités de commerce et de service jugées à haut risque sanitaire et de veiller au strict respect de ces règles».