L'étau se resserre davantage autour du Mouloudia d'Oran. C'est grave, très grave même, ce qui se passe au MCO qui risque la disparition pure et simple. Déjà sur le plan administratif, la SSPA du club phare de l'Ouest n'existe pas comme l'a souligné Réda Abdouche, le président de la DCGF. « Aujourd'hui, le Conseil d'administration de la SSPA/MCO n'est plus opérationnel depuis la démission de Baba. Si son mandat n'est pas expiré, le CA a les prérogatives de se réunir pour désigner un nouveau président du conseil, sinon il est obligatoire de revenir à la tenue d'une AG pour désigner un nouveau CA et son président », nous a affirmé le responsable de la DCGF. A propos de la signature de la convention tripartite, Réda Abdouche a été catégorique. « Si ce document n'est pas signé, le MCO ne pourra pas bénéficier de la licence professionnelle », ajoutera-t-il. Concernant, la plainte déposée par le CSA, la situation n'a pas évolué d'un iota en raison de l'absence de Belhadj et Djebbari qui n'ont pas répondu aux convocations de l'experte désignée par la justice. A cet effet, nous avons à maintes reprises essayé de prendre attache avec ces deux ex-présidents pour avoir leur version des faits, nous avons pu accrocher Youcef Djebbari. « Je suis confiné chez moi et je ne suis au coutant de rien », s'est-il contenté de nous répondre. Quant à Baba, tous nos appels furent voués à l'échec. Devant cet état de fait et pour ne pas laisser les choses traîner, l'experte transmettra un rapport final au juge qui l'a désignée. « A ce moment Baba et Djebbari seront convoqués par la justice, car il va falloir rendre des comptes sur l'argent des deniers publics dont le MCO a bénéficié durant leurs mandats », nous a révélé une source proche du dossier. Par ailleurs, le plus grave reste l'expiration de la décision de gestion accordée à Chérif El-Ouazani. A présent, le MCO se trouve dans le flou le plus total. La direction actuelle a entamé les démarches pour demander une prolongation au DG actuel du MCO afin que celui-ci poursuive sa mission pour gérer les affaires courantes du club. Faute de quoi, le MCO risque de lourdes sanctions à l'échelle nationale et internationale. A titre d'exemple, l'argent des droits de TV, destiné à régulariser la situation de Cavalli, a atterri dans le compte du club mais personne n'a le droit d'entamer la procédure pour payer le coach français étant donné que Chérif El-Ouazani n'est plus réglementairement apte à signer ce genre de documents. Ainsi donc, le Mouloudia reste exposé aux sanctions de la FIFA et l'interdiction de recrutement. Aussi, comment va-t-on procéder à la préparation de l'équipe de la saison prochaine ? « Une demande de prolongation de Chérif El-Ouazani sera soumise à Djebbari, Mehiaoui, Benmimoun, Chorfi et Bessedjerari pour éviter au MCO les lourdes conséquences que cela peut engendrer et permettre de ce fait au DG de poursuivre son travail, en attendant l'assemblée générale des actionnaires », nous a-t-on affirmé. Voilà où en est arrivé le grand Mouloudia d'Oran. Les autorités locales doivent impérativement intervenir pour sauver ce prestigieux patrimoine comme cela se fait avec les autres clubs. En somme, le MCO est victime de son environnement, de ses propres actionnaires et de cette politique de deux poids deux mesures. Toutefois, « Le MCO fait partie de ces clubs, qui ont l'art d'entretenir la flamme même lorsque celle-ci menace de s'éteindre ».