La direction de contrôle de gestion et des finances (DCGF) vient de mettre à nu les carences et la gestion catastrophique au Mouloudia d'Oran. Aujourd'hui, la situation est arrivée à un point de non retour. Reda Abdouche, le président de la DCGF, n'a pas trouvé d'interlocuteur officiel en l'absence du président de la SSPA. Lors de la réunion qui s'est tenue au siège du club, Reda Abdouche a exigé la tenue d'une assemblée générale des actionnaires pour élire un président et un conseil d'administration. Là, on a appris qu'un autre délai a été accordé au MCO pour se mettre en conformité avec la réglementation et éviter d'éventuelles sanctions. Cette réunion, qui a été marquée par une altercation entre Tayeb Mehiaoui et Youcef Djebbari, s'est déroulée en présence de Cherif El-Ouazzani, Benamar Sofiane et en l'absence de Baba, l'actionnaire majoritaire. Aucune solution ne se profile à l'horizon, du moins pour l'instant. Selon notre source, le MCO est dans l'obligation d'élire un nouveau président «avant février prochain», nous a-t-on dit. Le club phare de l'Ouest se bat dans les conflits internes et les règlements de comptes personnels et se trouve sans président depuis l'intersaison, depuis la démission d'Ahmed Belhadj, dit «Baba». Ce dernier, en raison des absences des actionnaires, n'a pas réussi à faire adopter ses bilans moraux et financiers, tout au long des derniers exercices, ce qui constitue un autre «grief» retenu contre le club par la DCGF, indique la même source. Cela risque de déboucher sur de graves conséquences. Cherif El-Ouazzani a déploré la situation prévalant actuellement qui «n'a que trop duré. Le salut du club passe désormais par son affiliation à une entreprise publique, à l'instar de certaines formations de l'élite qui ont bénéficié de ce privilège», a-t-il déclaré. Ainsi donc, les jours passent et se ressemblent pour le Mouloudia d'Oran en raison de l'inconscience de certains actionnaires qui ont décidé de tenir en otage le club. La direction n'est pas en mesure, pour le moment, de répondre favorablement aux instructions de la DCGF et du coup c'est l'état d'alerte qui est enclenché au sein du club, lequel n'a plus goûté à la joie des titres depuis 23 ans. Des doigts accusateurs sont pointés sur certains anciens dirigeants et autres actionnaires avec en plus l'affaire des documents exigés par la DCGF. Aujourd'hui, on ne le répétera jamais assez, l'intervention du wali d'Oran est plus que nécessaire pour inciter les responsables à la tenue d'une assemblée générale des actionnaires devenue obligatoire pour dénouer la crise.