Pour rejoindre le « Final 8 », qui débutera le 12 août prochain, huit clubs devront en découdre demain et après demain. Parmi eux, seul le Bayern est quasi certain d'être présent à Lisbonne. En effet, on imagine mal les Munichois en super forme se faire éliminer à domicile, alors qu'ils ont surclassé l'équipe de Chelsea par le score de 3 à 0. Donc, qui accompagnera le Bayern dans quelques jours ? Le choc le plus attrayant aura pour cadre l'Emirates Stadium où les poulains de Zidane sont au pied du mur. Ou c'est l'exploit grandeur nature ou une élimination dont les contours sont apparus à Barnabeu lors du match aller. Il faudrait que les protégés de Zidane sortent une grosse performance pour poursuivre l'aventure. Du coup, les observateurs sont amenés à se poser la question suivante : y a-t-il une différence de niveau entre le champion de la Liga 2019-2020 et le dauphin de la Premier League archi dominé par un Liverpool au sommet de son art ? La réponse est affirmative, car les experts mettent l'accent sur le faible niveau de la Liga - n'en déplaise à ceux qui ne veulent pas voir la réalité - une compétition de haute volée. Car il est certain que ce n'est pas la meilleure version du Real dont les atouts sont connus : une défense solide et un Benzema en grande forme. Est-ce suffisant face à un Man City au pouvoir offensif redoutable évoluant à domicile ? Même si l'équipe de Guardiola a connu quelques phases plus faibles, il n'en demeure pas moins qu'elle est en meilleure posture que son rival du jour après sa victoire à Madrid. Avec ce score, ce sont les Madrilènes qui sont au pied du mur et qui sont contraints d'attaquer et donc à se découvrir. Or, c'est le contexte tactique idéal pour les coéquipiers de Ryad Mahrez. Les médias espagnols peu avares en éloges et en critiques ont qualifié ce match de « duel des rois » opposant l'attaque la plus prolifique celle de Man City à la plus hermétique défense d'Europe celle du Real. La seconde rencontre de cette journée paraît plus équilibrée même si, sur le papier, la Juventus est annoncée supérieure avec ses stars. Néanmoins, depuis la reprise de la Serie A, la formation turinoise inquiète son entraîneur. Certes, le titre a été conquis, mais grâce au parcours de la phase aller. Ces dernières semaines, la « Vieille Dame » a aligné plus de bas que de hauts, trop dépendante du duo Ronaldo-Dybala. En outre et en dépit de la forme de son gardien Szczêsny, la défense point fort traditionnel n'affiche plus la même solidité. Il est certain que les Lyonnais ont pris bonne note de ces donnes et qu'ils ne vont pas se présenter au stade en victimes. Après une préparation face à des adversaires largement à leur portée, les hommes du président Aulas ont connu leur premier revers (aux Tab) en finale de la Coupe de la Ligue, dont c'était l'ultime édition. Certes, les coéquipiers d'Aouar ont livré une prestation sérieuse face à un Paris SG moins brillant mais ils ont manqué d'ambition. Ce match a confirmé que Rudi Garcia est un entraîneur frileux, qui a trop respecté son rival parisien. En témoignent ses changements hasardeux et notamment en laissant sur le banc le très prometteur Cherki. De ce fait, Rudi Garcia aura la particularité d'être le premier entraîneur à ne pas qualifié l'OL à une coupe européenne en 20 ans ! Demain, il y aura deux rencontres absolument différentes. Explications : à Munich les Anglais de Chelsea qui « sortent » d'une défaite amère en Coupe d'Angleterre, face à Arsenal, ont le moral bien bas en foulant le terrain de l'Allianz Arena. En effet, déjà battus à domicile (3-0), ils affrontent tout simplement le favori de ce « Final 8 ». Le Bayern est une équipe complète dans toutes les lignes alors que le secteur défensif de Chelsea n'est pas un modèle de solidité. Donc, pronostic favorable aux Munichois. Enfin, à Barcelone, ce n'est pas la joie loin de là. Sans Liga, ni Coup du Roi, les Catalans n'ont plus que la Ligue des champions pour tenter de sauver une saison cauchemardesque dont les incompétents dirigeants sont les premiers à être pointés du doigt. Avec deux suspensions et les blessures, le coach Setién va improviser et présenter une formation chargée de composter sa qualification en quarts de finale. Aux dernières nouvelles, le coach aurait décidé d'opter pour un 3-5-2 inhabituel d'où les spéculations sur les joueurs à aligner, notamment au milieu et en attaque. Griezmann rétabli, sera-t-il titularisé ? Car le jeune Ansu Fati a les faveurs du vestiaire. Riqui Puig pourra-t-il tenir le milieu face à des Italiens plus expérimentés ? Et pourtant, le Napoli actuel n'a rien à voir avec celui des saisons écoulées. En outre son capitaine Insigne s'est blessé récemment et pourrait manquer à l'appel. Avec l'avantage du score à l'aller (1-1) les Barcelonais partent de peu favoris. Il ne faudrait pas oublier qu'en cas de qualification, ils « hériteront » du Bayern en quarts de finale. Vendredi à 20h00 Juventus Turin - Lyon Manchester City - Real Madrid Samedi à 20h00 Bayern Munich - Chelsea Barcelone - Naples