Dans un environnement mondial en alerte sur les premiers vaccins qui seront mis sur le marché, l'Europe tremblote en plein mois d'août face à ce que les scientifiques appellent un retour à une circulation active du Covid-19. C'est le retour avec à la restriction de la circulation entre certains pays de l'espace de l'Union européenne (UE) et le renforcement des mesures sanitaires. Le Royaume-Uni impose, depuis samedi à 14h, la quarantaine aux voyageurs arrivant de France, provoquant une ruée de dernière minute de centaines de voyageurs qui ont écourté leurs vacances pour éviter la mesure en question. La France compte également appliquer une mesure de réciprocité pour les voyageurs arrivant du Royaume-Uni. En France, où la barre des nouveaux cas a dépassé le seuil de 3.000 personnes/24h déclarées positives au Covid-19, enregistrant ainsi une hausse de près d'un millier de nouveaux cas par rapport aux trois dernières semaines, décision a été prise d'interdire à Paris tous les rassemblements de plus de 10 personnes et reconduction de l'interdiction des rassemblements de plus de 5.000 personnes sur tout le territoire. Aussi, le port de masque est de plus en plus étendu à travers plusieurs villes françaises touchées par ce retour à une circulation active du Covid-19. Et les lieux publics, notamment les bars, les restaurants et les salles de spectacles, sont menacés de fermeture devant la reprise de l'épidémie en France. L'Allemagne, de son côté, classe l'Espagne parmi les pays à haut risque. Forcément, dans ce décor qui fait craindre le reconfinement zonal, tous les pays de l'UE pourraient être amenés à suivre l'exemple de ces pays et prendre des décisions de fermeture de leurs frontières ou imposer la quarantaine aux voyageurs arrivant de pays de l'espace Schengen. L'Europe va-t-elle se refermer sur elle-même après un léger répit face au Covid-19 qui lui a permis de souffler un peu et reprendre du plomb dans l'aile, allant jusqu'à se hâter d'établir des listes de pays, soit dit à «haut risque», dont les ressortissant ne sont pas autorisés à pénétrer sur le sol européen ? Hélas, pour ceux qui n'ont pas appris la leçon, avec le Covid-19 rien n'est vraiment prévisible. En attendant que d'autres décisions de restrictions des déplacements soient, inévitablement, suivies dans l'espace Schengen, l'Europe est à classer dans la liste «rouge». Mais, il faut se l'avouer, une Europe qui subit une intensification de la circulation virale fait courir le risque de doper le virus dans le monde entier. Pour mémoire, l'Algérie a importé ses premiers cas d'infection au Covid-19 de France notamment. C'était au début de la pandémie, juste avant la fermeture des frontières du pays. Aujourd'hui, avec la sage décision qui a gardé nos frontières fermées jusqu'à nouvel ordre, malgré les incitations contraires devant la réouverture des frontières décidée par de nombreux pays, le sort de l'Algérie est entre ses mains. Car on devrait seulement s'occuper de la circulation du virus à l'intérieur des frontières. L'épidémie est, certes, stable ces derniers jours, mais elle reste toujours menaçante, notamment après l'ouverture des plages, des mosquées, des restaurants et cafétérias. Vigilance est le mot clé dans cette période qui favorise le relâchement des citoyens en matière de respect du fameux mémo 3M (distanciation d'un Mètre minimum, lavage des Mains, port du Masque dans tous les lieux clos et bondés).