De notre correspondanteà Rome, Aicha Abdeslem Les pays membres de l'Union européenne ont ouvert, le 15 juin dernier, leurs frontières avec leurs voisins de la zone Schengen, des restrictions demeurent tout de même. La Suède et la Grande-Bretagne restent les plus isolées. Mais la plupart de ces pays permettent désormais à leurs citoyens de circuler librement dans cette région. L'Italie, qui avait été la première à ouvrir ses frontières aux touristes provenant des pays Schengen le 3 juin dernier, n'appliquera désormais plus aucune quarantaine aux touristes qui proviennent des pays de l'UE. Pour les autres, la date du 1er juillet devrait être déterminante, une fois que les responsables de l'UE se seront prononcés sur ce sujet. On prévoit que cette décision attendue invite les pays membres à ouvrir progressivement leurs frontières externes, en évaluant la situation de la pandémie et de sa maîtrise dans chaque pays. La Grèce, par exemple, avant les autres, avait dressé une liste de 29 pays admis à entrer sur son sol, y compris des pays non européens comme le Liban, l'Australie, le Japon... Dans la nuit du 14 au 15 juin, tous les pays membres ont ouvert leurs frontières internes à l'espace Schengen, en application des résolutions que les ministres de l'Intérieur européens, réunis le 5 juin, avaient adoptées. Après la fermeture en catastrophe et non négociée des frontières de plusieurs pays à la mi-mars, y compris entres Etats membres de l'UE, on assiste, depuis lundi passé, à un véritable assouplissement des contrôles aux frontières des pays Schengen avec leurs voisins. Alors que les pays comme l'Allemagne, la France, l'Italie, les Pays-Bas et le Luxembourg ont ouvert totalement leur territoire aux voyageurs européens, l'Espagne, par exemple, ne le fera que le 21 juin. Le Portugal et Malte ont, pour leur part, partiellement levé les contrôles aux frontières. Le Portugal, dès le 1er juillet, accueillera tous les voyageurs, en mesurant la température à ceux qui y débarquent. Ceux qui possèdent une résidence dans le pays ibérique pourront déjà s'y rendre. L'Autriche exige un certificat médical qui atteste d'un test négatif au Covid, et qui ne date pas de plus de 4 jours. Par contre, les vols provenant de pays hors Schengen restent bloqués. Le Danemark n'autorisera pas les autres pays de l'espace Schengen à entrer sur son sol, jusqu'à la fin de l'été. Sauf l'Allemagne, l'Islande et la Norvège sont exclues de cette décision drastique. Emblématique le cas de la Suède, que ses propres voisins scandinaves continueront d'isoler, vu le grand nombre de personnes atteintes du coronavirus enregistré dans ce pays, qui avait tardé à imposer un confinement à la population. La Finlande a ouvert ses frontières aux pays voisins, mais jusqu'au 15 juillet, ceux provenant des pays non membres de UE ne pourront pas y entrer. La France, sauf pour ceux provenant du Royaume-Uni et de l'Espagne qui seront soumis à une quarantaine de 15 jours, par principe de «réciprocité», précisent ses autorités. Par contre, dès le 1er juillet, l'Hexagone sera accessible aux autres pays, «de façon progressive et différenciée selon la situation sanitaire des différents pays tiers, et conformément aux modalités qui auront été arrêtées au niveau européen d'ici là», explique le gouvernement français. L'Espagne va rouvrir ses frontières le 21 juin avec la France, le 1er juillet avec les autres pays de l'UE, et l'isolement des voyageurs, mesure initialement prévue, n'aura finalement pas lieu. En conclusion, on assiste à une course à l'ouverture des frontières des pays dont l'économie dépend fortement du tourisme : France, Italie, Espagne... alors que les autres demeurent plus prudents. A. A.