Le Mouloudia d'Oran version Bernard Casoni a concédé ses deux premiers points à domicile face à la JSK, pourtant minée par une crise interne sans précédent. Ce n'est pas le résultat en lui-même qui a le plus déçu les fans mouloudéens, mais le niveau de jeu présenté par leur équipe. Un niveau qui donne d'ores et déjà des appréhensions à de nombreux observateurs, nullement convaincus, ni par la prestation ni encore moins par le rendement de certains joueurs, surtout les nouveaux qui n'ont, à aucun moment, justifié leur statut de nouvelles recrues notamment en attaque. En toute objectivité, de nombreux éléments ont prouvé qu'ils ne méritent de revêtir le maillot «Rouge et Blanc», d'où les nombreuses réserves émis par les Oranais. C'est du moins la réalité du terrain lors de cette empoignade MCO - JSK. Lors de ce match, Bernard Casoni n'a pas été épargné dans la mesure où son équipe a évolué sans un attaquant de pointe de métier, ce qui aurait donné une complémentarité à l'attaque des Mouloudéens. Dans l'entrejeu, la paire Bottiche - Chaouti n'a pas été très complémentaire. Derradja au milieu a été également une invention du coach du MCO puisque ce joueur a toujours évolué comme « homme de couloir » côté gauche. En attaque, seul Motrani a tiré son épingle du jeu, contrairement à Frifer et Nekkache qui donnèrent l'impression de se chercher. D'ailleurs, ces éléments ont été remplacés en cours du jeu. Notre analyse nous amène à dire que le MCO a besoin d'un véritable meneur de jeu, capable de diriger la manœuvre, mais aussi et surtout un bon attaquant de pointe. Ceci dit, l'opération recrutement n'a pas été étudiée en fonction des besoins de l'équipe. Naâmani, avec plusieurs mois d'inactivité avec son ancien club, Al Fateh d'Arabie Saoudite, s'est illustré par une faiblesse criante dans la relance, mais a été tout de même efficace dans les duels aériens. Benali (ex-MCO) est trop limité pour évoluer dans un poste, jadis occupé par Bouhadji et d'autres stoppeurs, compte tenu de ses limites. Derradja et Nekkache, libérés par le MCA, n'ont pas amené le plus escompté, en attendant l'utilisation des Belkaroui, Berrezoug (ex-USB) et Siam (ex-ASAM) pour se prononcer. Quant à l'attaquant Khettab (ex-WAB), il n'est pas encore prêt pour jouer au sein d'une équipe de l'élite. Ce sont là les conséquences de la « guerre » déclenchée entre les managers et agents de joueurs, du moment que chaque partie a voulu imposer ses «éléments», souvent sans tenir compte d'aucun critère. L'autre point noir de ces retrouvailles entre le MCO et la JSK aura été l'absence totale des dirigeants du Mouloudia, à l'exception de Tayeb Mehiaoui au moment où la JSK était représentée par plus d'une dizaine de dirigeants. Cette situation en dit long sur les relations conflictuelles entre le président du CA de la SSPA et les autres actionnaires. Un conflit qui risque de porter de graves préjudices au club, notamment avec les menaces de sanctions de la DCGF à défaut de l'octroi de la licence professionnelle. Tout le monde sait que le problème des bilans financiers n'a pas été encore résolu et ce, en dépit de l'élection de Tayeb Mehiaoui à la tête de la SSPA. L'absence des actionnaires et autres dirigeants au stade Zabana est une preuve palpable de ce qui se trame au Mouloudia. Sur le plan technique, Bernard Casoni est appelé à revoir sa copie même s'il peut bénéficier de circonstances atténuantes puisqu'on n'est qu'au début de championnat, mais cela ne nous empêche pas de dire que le MCO est bien loin des attentes. Dans le camp des supporters, l'on croise les doigts, car estimant que leur équipe, jadis fierté du football de la région de l'Ouest, est devenue un géant au pied d'argile.