Après une tendance haussière des prix sur le marché de détail des produits alimentaires de large consommation, notamment les pâtes, ces derniers mois, c'est au tour du sucre de connaître une hausse de prix, de 5 dinars soit une hausse de 10 %, à l'importation. Une situation induite par la dépréciation du dinar. Une augmentation décidée, selon le président de l'Association algérienne de la protection et de l'orientation du consommateur et de son environnement (Apoce), Mustapha Zebdi, par les industriels et importateurs de sucre. Le Dr Zebdi a précisé que le sucre sera vendu sur le marché du détail à son prix initial, puisque le décret exécutif du 6 mars 2011, avait déjà plafonné le prix du sucre blanc destiné aux consommateurs. D'ailleurs même les marges à la production, à limportation et à la distribution, aux stades de gros et de détail, du sucre blanc, ont été plafonnées. Le président de l'APOCE dit craindre des augmentations dans la filière agro-alimentaire, c'est-à-dire, chez les producteurs des boissons industrielles sucrées et les yaourts. Et de préciser que selon des informations recueillies par l'association, cette augmentation a été décidée suite à la chute continue du dinar algérien sur le marché de la devise, celui-ci ayant dépassant le seuil symbolique des 160 DA pour un euro. Selon le président de l'Association des consommateurs «le taux de change officiel de l'euro a connu hier, un nouveau record : 1 euro pour 162,66 DA». Et à cela s'ajoute la remontée des cours du sucre blanc sur le marché mondial. Pour Zebdi, les industriels de l'agroalimentaire et les opérateurs exerçant dans la filière ne peuvent pas vendre à perte ce produit, mais ils sont appelés tout de même à faire preuve de solidarité avec les citoyens, notamment dans cette conjoncture de crise sanitaire qui perdure et dont on ne voit pas le bout du tunnel. Le président de l'Association des consommateurs relativise en affirmant que selon certains échos, certains opérateurs et importateurs se sont engagés à renoncer à cette augmentation. Mais, dit-il, on ne sait vraiment pas qui va renoncer ou maintenir cette augmentation. Et d'interpeller ainsi les pouvoirs publics de s'approcher des importateurs et des investisseurs dans le domaine ainsi que de s'approcher des industriels de l'agroalimentaires pour trouver un compromis. Et ce, pour éviter aux consommateurs une hausse de prix supplémentaire, notamment durant cette période qui est déjà lourde de conséquences.