Le Bureau national du syndicat des pharmaciens d'officine (Snapo) a exprimé sa satisfaction à la suite de la levée de l'attestation de régulation exigée, en septembre 2020, pour toutes les opérations d'importation de médicaments, matières premières et intrants. Le communiqué du Snapo annonce que «le ministère de l'Industrie pharmaceutique vient d'émettre le 26 janvier dernier, un communiqué concernant la levée de l'attestation de régulation sur l'importation des produits pharmaceutiques, matières premières et intrants». Le Snapo estime que «cette décision va aider à assurer une meilleure disponibilité des médicaments, surtout que le marché du médicament a été fortement perturbé au cours du dernier trimestre 2020». En outre, le communiqué du Snapo rappelle que «la liste des médicaments en rupture a atteint au 31 décembre 2020 le chiffre de 335 produits. Ces produits sont recensés par nom de spécialité et ce, conformément à leur inscription sur la nomenclature nationale des médicaments, toutes catégories confondues : production locale, et pour l'importation, produits en rupture ou sous tension». Le Bureau du Snapo considère que «la levée de l'attestation de régulation imposée avant à l'importation des produits pharmaceutiques va contribuer à l'amélioration de la situation et à la disponibilité des médicaments». Il faut rappeler que les syndicats de la Santé (Snpssp, Snmgsp, Snml et le Snapo) se sont réunis le 18 janvier 2021, pour débattre de la situation préoccupante qui prévaut au sein du Conseil national de déontologie médicale (Cndm) dans ses trois composantes (médecins, chirurgiens-dentistes et pharmaciens). Tirant la sonnette d'alarme sur la situation préjudiciable à l'exercice de la profession et à la bonne prise en charge des malades, ces syndicats ont interpellé le ministre de la Santé pour «promulguer en urgence les textes d'application de la Loi sanitaire 18-11 relative à la séparation des trois ordres ainsi que l'organisation des élections ordinaires, dans les plus brefs délais». Notons l'existence d'un projet de décret sur les établissements pharmaceutiques. Selon le membre du Bureau national du syndicat des pharmaciens d'officine, Abdelhak Zefizef, le Snapo n'a pas été impliqué dans l'élaboration de ce projet qui organise et définit le fonctionnement des établissements pharmaceutiques. «Nous n'avons que très peu de renseignements au sujet de ce texte. Lorsqu'on parle des établissements pharmaceutiques, on entend sociétés de production, d'importation et de distribution des médicaments selon les dispositions de la nouvelle Loi sanitaire 18-11 de juillet 2018, or ces établissements notamment les grossistes sont passés sous la coupe du ministère de l'Industrie pharmaceutique, depuis la promulgation de l'ordonnance présidentielle 20-02, du 31 août 2020 et ce, au même titre que l'Agence du médicament, un texte qui fait polémique. Ce nouveau texte va permettre aux grossistes de facturer aux pharmaciens certains services. En outre, aucune obligation de déontologie n'est spécifiée dans ce nouveau texte pour le secteur. Ce genre de texte devra être soumis à discussion et à la concertation des parties concernées, avant d'être finalisé et transmis au gouvernement. Nous attendons de voir plus clair sur ce dossier pour réagir, car il n'est pas question que des mesures qui peuvent porter préjudice au secteur officinal puissent être adoptées, alors que les pharmaciens connaissent déjà d'énormes difficultés en matière de disponibilité et d'approvisionnement», explique journal Abdelhak Zefizef.