Le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste) a appelé à une grève nationale de deux jours, les lundi 12 et mardi 13 avril prochains. Ce débraye se veut, selon ses initiateurs, comme «une alerte» contre la non prise en charge des revendications des fonctionnaires de l'Education en suspens depuis des années. Cette décision a été prise à l'issue d'une assemblée extraordinaire du Conseil national, tenue le 3 avril dernier, au siège national du syndicat, à Alger, avec la participation des représentants syndicaux de 40 wilayas, précise-t-on dans un communiqué, rendu public, hier. Le syndicat revendique l'amélioration du pouvoir d'achat de l'enseignant «qui est à un niveau sans précédent». Ce qui nécessite, selon les initiateurs de ce débrayage «d'augmenter les salaires et la valorisation du point indiciaire». Il insiste sur la nécessité de donner au dossier du logement une priorité absolue, estimant que le logement est un moyen fondamental et nécessaire pour assurer la stabilité et la bonne exécution des missions des fonctionnaires du secteur de l'enseignement. Ces derniers ont réellement besoin de travailler et d'accomplir leurs missions dans une atmosphère de dignité et de confort, ajoute le Cnapeste. Le syndicat réitère les revendications de l'ensemble des travailleurs, relatives aux dossiers de la retraite anticipée et du dossier des services sociaux et de la médecine du travail. Il réclame la revalorisation de la prime d'indemnisation du Sud et des Hauts Plateaux, qui est toujours calculée sur la base d'un salaire de base datant de 1989. Le Canpeste revendique, par ailleurs, le recrutement d'enseignants diplômés des écoles supérieures, avec la nécessité de revoir le système de recrutement en adoptant le concours sur la base du certificat conformément au décret exécutif n°12-194, qui valorise l'expérience et la longévité des enseignants contractants. Il exige l'application urgente du décret présidentiel 14-266 du 28 septembre 2014, avec effet rétroactif. Le syndicat a plaidé en outre, pour l'élaboration d'une loi pour protéger les membres du groupe éducatif et criminaliser les agressions à leur encontre. Par rapport au volet pédagogique, le syndicat a exigé la nécessité d'aller vite vers l'élaboration d'une stratégie claire de réforme du système éducatif, des programmes et méthodes éducatifs. Ainsi que la création et la structuration du Conseil national de l'éducation et de la formation et de l'Observatoire national de l'éducation et de la formation.