Pour le troisième mardi consécutif, la marche des étudiants et d'autres citoyens a été empêchée hier à Alger. Selon la page du Comité national pour la libération des détenus (CNLD), citant plusieurs sources et témoignages, des interpellations ont été opérées dans la matinée à la gare ferroviaire d'Agha. «Des jeunes sont interpellés et embarqués dans un fourgon cellulaire au sortir de la gare de l'Agha», lit-on sur cette page. La même page a fait état de l'arrestation à Alger de «Anes Chelfat» et «Tinhinane Lamari» (étudiants) et d'un mineur répondant au nom de «Rahim Attaf» qui a été libéré par la suite. Selon le site d'information Inter-Lignes, la police a également procédé à l'interpellation de «quatre journalistes» «à Alger centre où ils devaient assurer la couverture du 116e mardi du mouvement populaire». Des interpellations ont également été enregistrées à Bejaïa. Selon le CNLD, les enseignants universitaires «Malek Sebahi, Benberkane Ahmed, Yazid Mebarki, Youva Naithaddad et d'autres militants ont été interpellés à Béjaïa lors de la marche des étudiants». Pour rappel, un communiqué du ministère de l'Intérieur, rendu public dimanche dernier, indique que les marches populaires doivent désormais faire l'objet d'une «demande d'autorisation» émanant des «organisateurs». La «demande», selon le communiqué du ministère de l'Intérieur, doit préciser «l'itinéraire» ainsi que «l'heure du début et de la fin» de la marche.