«Un travail assidu surmonte tous les obstacles». Ce proverbe sied bien à l'Entente de Sétif, qui est en train de revenir au-devant du football national. Le mérite revient à l'entraîneur Nabil El-Kouki, l'homme qui a découvert une pléiade de jeunes joueurs, promus à un bel avenir. Ce technicien a prouvé que les talents existent bel et bien en Algérie, mais ils ont besoin d'une bonne prise en charge pour leur permettre d'être plus performants et de gravir les échelons. L'Entente de Sétif a de la chance de pouvoir compter sur un entraîneur qui a le courage de lancer dans le bain des jeunes et, également, sur des dirigeants qui excellent dans la prospection. Le match amical contre le Libéria nous a permis de connaître les raisons de la réussite actuelle de l'ESS. La future génération risque de faire très mal à l'avenir si l'on préserve ces jeunes de ces pseudo-managers et d'une certaine presse. En tout cas, les joueurs sélectionnés en équipe nationale des locaux se sont parfaitement illustrés et furent comme la grande découverte du public algérien. Amoura, l'attaquant qui vient de se révéler malgré ses 21 ans après son récital face au Libéria avec, à la clé, un quadruplé sous le regard de Djamel Belmadi. Sa vélocité, son placement, son sens du but, son opportunisme et sa lecture de jeu lui ont permis de solliciter dans les espaces et ses dispositions à jouer en profondeur font de lui un joueur d'avenir. Même Madjid Bougherra n'a pas tari d'éloges. Avec lui, on citera Ghacha avec son style ondoyant, ses aptitudes de débordement, ses dribles en course, et surtout son sens du jeu collectif. Il y a également Laouafi qui possède le profil du prototype du latéral moderne avec un style qui se rapproche quelque peu de celui de Ghoulam, notamment sur le plan offensif. Laouafi a cette faculté de créer le surnombre quand le besoin se fait sentir, comme le prouvent ses appels dans les espaces, sans pour autant négliger le travail défensif. Kendouci, lui, incorporé à la place de Zorgane, a affiché de bonnes dispositions techniques et a démontré qu'il a mérité sa convocation. Deghmoun et Debbari sont aussi deux joueurs qui représentent l'avenir car ayant une grande marge de progression devant eux, ceci dit sans pour autant oublier la nouvelle génération montante, sachant que la formation espoirs de l'ESS joue constamment le podium en championnat des U-21. Cette philosophie de l'Entente n'est pas une nouveauté pour ceux qui connaissent l'histoire du football algérien. L'ESS, c'est Mohhtar Aribi et Abdelhamid Kermali, Griche, Abelhamid Salhi, Koussim, Mattem, Zorgane, Bourahli, Adjissa et la liste serait très longue à dresser tant ils furent nombreux depuis 1962.