Pas moins de 5.000 doses sont consacrées pour la vaccination des chiens contre la rage au niveau des zones rurales de la wilaya d'Oran, indiquent les services de l'inspection vétérinaire de la direction des services agricoles (DSA). Cette opération qui a débuté il y a plus d'une semaine au niveau de la zone de Misserghine et s'est poursuivie au niveau des fermes agricoles de Tafraoui, en coordination avec la chambre de l'agriculture, a donné lieu à la vaccination de plus d'une cinquantaine de chiens de garde dont ceux relevant de l'association de wilaya des chasseurs, en plus d'une exposition d'affiches montrant l'importance de la vaccination et présentant des conseils de prévention contre cette zoonose, selon l'inspectrice vétérinaire Nabila Bencheikh. «Le vaccin contre cette maladie est disponible et sera livré à chaque fois que le besoin de doses est exprimé, sachant que le nombre de chiens à vacciner est estimé à 115.000 chiens au niveau de la wilaya d'Oran», a-t-on souligné, faisant savoir que cette campagne de prophylaxie durera 3 mois cette année et se poursuivra jusqu'à 2030, et ce pour enrayer cette maladie. Pour la réussite de cette opération, encadrée par des vétérinaires relevant du secteur public, l'inspection vétérinaire d'Oran œuvre à consacrer des points pour la vaccination au niveau des communes de la wilaya en fixant les horaires et en les rendant publics, en plus de l'organisation d'une table ronde de sensibilisation quant à l'importance de cette opération et de la mise en place d'équipes itinérantes, en coordination avec la conservation des forêts pour la capture des chiens errants, a-t-on souligné au niveau de l'inspection vétérinaire, affirmant que l'objectif à travers cette campagne est de vacciner un plus grand nombre possible de chiens. Les griffures et morsures sont un motif fréquent de consultation d'urgence. Malgré tous les efforts matériels et humains fournis par l'Etat en matière de leur prise en charge, la négligence du risque de transmission de la rage suite à une morsure animale, le non recours à la vaccination et la difficulté d'éradication de la maladie animale entravent le programme national de lutte contre la rage. La vaccination se fait gratuitement et touche toutes les communes de la wilaya d'Oran, notamment les localités limitrophes. Les services de l'inspection vétérinaire insistent sur la nécessité de faire vacciner les animaux domestiques. Les statistiques révèlent que les animaux de campagne sont les premiers facteurs de propagation de ce mal pouvant être mortel. Le chien est l'animal le plus incriminé. Selon un vétérinaire, cette maladie virale, très contagieuse, est souvent mortelle ou source de séquelles neurologiques graves. Des mesures préventives sont toutefois possibles avant l'apparition des symptômes. Une épidémie survient environ tous les 8-10 ans : c'est peu fréquent, mais comme tous les chiens sortent et croisent des congénères, ils vont forcément être exposés au virus une ou deux fois dans leur vie. De quoi justifier un rappel annuel, vu la gravité de la maladie. Près de 95% des cas humains de rage sont dus à des morsures de chien. La vaccination systématique des chiens est désormais comme la méthode d'élimination de la rage la plus efficace au regard de son coût. La rage est une maladie contagieuse et mortelle. Elle est causée par un virus qui s'attaque au système nerveux des mammifères, y compris à celui des humains. Ce virus se transmet généralement par la salive d'un animal domestique ou sauvage infecté lors d'une morsure ou par une griffure. Pour rappel, deux personnes sont décédées en 2020 à Oran par la rage. En août dernier, les services de la DSP ont déploré le décès d'une personne par la rage, alors que la deuxième personne, un enfant de 8 ans, est décédée en octobre. Il a été mordu le 9 septembre dans la localité de Ararba dans la daïra de Béthioua. En 2019, un enfant de 11 ans est mort après avoir été mordu par un chien errant enragé au bidonville CUMO à Es-Sénia.