Le régime sioniste a intensifié sa politique de crimes systématiques contre les journalistes et les professionnels des médias palestiniens et détruit, depuis le début du génocide, les infrastructures des institutions médiatiques à Ghaza, persistant dans sa «logique dévastatrice», pour faire taire la voix de la vérité et occulter les faits. Les journalistes et les professionnels des médias palestiniens résistent face à ces tentatives de black-out, faisant de l'information une arme efficace de soutien à la résistance. Consciente de l'importance du 4e pouvoir qui est une arme non moins puissante que ses missiles, l'armée d'occupation sioniste s'est acharnée contre les médias lors de son offensive du 7 octobre 2023, tuant 175 journalistes et professionnels des médias pour taire la vérité sur ses crimes contre le peuple palestinien, a déclaré à l'APS Ismaïl Al Thawabita, porte-parole du bureau de presse officiel dans la Bande de Ghaza. Malgré le ciblage massif des journalistes depuis le début du génocide, l'armée d'occupation sioniste n'a pas réussi à les soumettre au silence. Ces derniers refusant de céder, ont poursuivi leur mission en assurant des couvertures médiatiques, défiant l'ennemi, a-t-il dit. L'armée d'occupation sioniste a utilisé divers moyens pour étouffer la voix de la vérité, à l'instar des intimidations, des menaces de mort et du ciblage direct. Même si de nombreux journalistes sont tombés en martyrs, la couverture médiatique n'a pas cessé, ajoute-t-il. Les organisations internationales doivent avoir un rôle efficace dans la protection des journalistes palestiniens, a-t-il martelé. Le journaliste palestinien fait face aux avions et à l'arsenal militaire de l'occupation, avec seulement son microphone, a-t-il dit. Pour sa part, le journaliste palestinien, Dhaïaa Houshiya a rappelé que l'armée d'occupation sioniste n'a cessé, depuis le 7 octobre dernier et même avant, de cibler la presse palestinienne dans « une tentative d'étouffer la voix de la vérité, aussi bien dans la ville d'Al Qods en Cisjordanie occupée que dans la bande de Ghaza. La plupart des journalistes sont pris pour cible, faisant l'objet d'arrestations et de tirs à balles réelles, a-t-il déclaré. L'occupation sioniste ferme délibérément les institutions médiatiques et les empêche de couvrir les évènements, particulièrement à Al Qods occupée, et ce pour occulter la vérité sur la situation dans les territoires palestiniens, selon l'intervenant. En dépit de la souffrance des journalistes palestiniens dans leur quête d'informations, étant la cible d'attaques, d'agressions sionistes et de restrictions, «un flux important d'informations continue, néanmoins, de circuler dans les territoires palestiniens, même si l'enthousiasme médiatique est sapé par le spectre de la mort». Les raids aériens sont souvent suivis d'opérations d'interception, comme c'est le cas en Cisjordanie occupée, où l'armée interdit formellement aux journalistes de se rapprocher des camps, allant jusqu'à leur tirer dessus ou les percuter avec leurs engins comme ce fut le cas dans le camp de Jénine». De son côté le journaliste palestinien Imad Zaghout a affirmé que la presse palestinienne et arabe fait face à une agression sans précédent dans la bande de Ghaza, menée par l'occupation qui les prend directement pour cible, de même que le centre de presse, ajoutant que même leurs familles ne sont pas épargnées. Il a déploré aussi la destruction de leurs maisons et des établissements médiatiques. Plus de 20 journalistes croupissent dans les geôles israéliennes où il subissent les pires formes de torture et des dizaines d'autres sont persécutés, dans une tentative visant à saper leur moral, via des appels ou des messages provenant des services de renseignement de l'occupation. L'entité sioniste, souligne Zaghout, ne permet aucune forme de liberté pour les journalistes palestiniens, raison pour laquelle ils ont toujours été sa cible depuis le début de l'agression à ce jour, outre la fermeture des bureaux en Cisjordanie et en Palestine, comme cela s'est produit pour les chaînes «Al-Jazeera» et «Almayadeen», ajoutant que l'occupant ne veut pas que les journalistes exercent leur droit pour dévoiler ses crimes sur les terres palestiniennes. De son côté, le journaliste palestinien Muhammad Krikaa a affirmé que les journalistes étaient systématiquement ciblés au nord et au sud de la bande de Ghaza, précisant que l'armée israélienne a utilisé le drone «quadcopter» pour les attaquer ainsi que leurs familles avec des missiles d'avions de guerre, ce qui a «relativement impacté la mission d'information». Krikaa a également déploré «le manque d'efforts des instances ou organisations onusiennes pour sauver les journalistes. Nous sommes seuls face à cette tragédie». «Les journalistes poursuivent leur mission avec acharnement et détermination malgré les menaces et les interdictions», a-t-il affirmé.