Le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'Education (Cnapeste) a décidé le maintien de sa grève de deux jours, à compter d'aujourd'hui, et ce, malgré les engagements exprimés par la tutelle à l'issue de la rencontre ayant regroupé des représentants de ce syndicat avec le ministre de l'Education, le 24 octobre dernier. Joint par téléphone, le coordinateur du syndicat, Messaoud Boudiba, a affirmé que les représentants du Cnapeste qui se sont réunis avec le ministre ont obtenu un procès-verbal à l'issue de la réunion. Mais dit-il, les «réponses à nos revendications anciennes et récentes n'étaient pas assez convaincantes et certaines n'étaient pas claires», dit-il en précisant que son syndicat a déjà opté pour une grève cyclique de 2 jours par semaine, «pour dénoncer la situation catastrophique dont souffre l'école algérienne, mais aussi pour exiger des réponses concrètes aux revendications essentielles et urgentes de notre syndicat». Notamment, celles relatives au pouvoir d'achat. «Nous avons obtenu des réponses pas assez claires, on maintiendra le mot d'ordre de grève car c'est déjà parti et on verra pour les prochains jours et les prochaines semaines puisqu'il s'agit de grève cyclique», explique notre interlocuteur. Et d'ajouter : «on ne peut pas décider sans consulter la base sur le gel ou l'annulation de la grève, donc la base va pouvoir évaluer le contenu du PV obtenu lors des réunions de ses membres dans les établissements et au niveau régional, le 03 novembre et on tranchera donc sur le sort de la grève cyclique pour les prochaines semaines dès que le conseil national sera réuni les 05 et 06 novembre prochains», a-t-il précisé. Le syndicat a ainsi exigé des décisions concrètes sur des mécanismes de soutien au pouvoir d'achat des fonctionnaires, et ce, en revalorisant les salaires du personnel de l'Education. Le règlement du dossier de logement et l'application urgente du décret présidentiel 14-266 du 28 septembre 2014, avec effet rétroactif. Le syndicat a également soulevé les revendications liées au dossier de la retraite anticipée sans condition d'âge et de la médecine du travail, la revalorisation de la prime d'indemnisation du Sud et des Hauts Plateaux, calculée jusqu'à aujourd'hui, sur la base d'un salaire de base datant de 1989. Et notamment, le paiement des arriérés de salaires et des primes non honorés jusqu'aujourd'hui. Par ailleurs, le Cnapeste a plaidé encore une fois à travers sa table de revendications pour l'allégement des horaires des enseignants et la nécessité de créer de nouveaux postes d'emploi. Et sur la nécessité de préserver et de défendre le droit à l'exercice syndical et l'ensemble des acquis obtenus grâce à la lutte syndicale.