Les commerçants de Derb Sidi-Hamed, El Kissaria, Bab El Djiad, la Rue Basse, Blass El Khadem et R'hiba, qui se plaignent de la baisse de la fréquentation et de la perte de vitalité commerciale du centre-ville depuis le transfert de la station d'autobus des voyageurs de R'hiba vers la nouvelle gare routière d'Abou Tachfine depuis 2019, portent aujourd'hui un grand espoir sur les futurs élus de l'APC de Tlemcen pour le devenir de leur commerce de proximité. Ils souhaitent la relance de leurs activités commerciales et le retour de certaines liaisons de bus à ce centre-ville névralgique, qui constitue un tissu prépondérant pour ces commerçants. Dans cette volonté de soulager le centre-ville des encombrements et autres nuisances causées par les autobus fréquentant quotidiennement cette gare routière de R'hiba, les autorités locales ne sont-elles pas allées trop vite au détriment de petits commerçants ? La question sans cesse posée mérite réflexion, surtout que ces dizaines de commerçants ont été rudement touchés par les impacts néfastes du coronavirus et des mesures prises par les pouvoirs publics pour prévenir la contamination et la propagation du Covid-19 et ce à l'instar des activités économiques, transports, soins de santé et le tourisme local qui ont également subi les conséquences de la pandémie. « Nous avons vraiment reçu un coup dur à cause de cette décision injuste de transfert des autobus de transports de voyageurs des localités périphériques vers la nouvelle gare. Cette décision a été malheureusement prise sans faire participer les commerçants et personnes concernés par ces évolutions nécessaires. A cause de tout cela, beaucoup de commerçants ont décidé de mettre la clé sous le paillasson ou s'en aller en périphérie de la ville et à Imama car il y a aujourd'hui peu de clients qui fréquentent leurs boutiques d'épiceries, de prêt-à-porter et quincailleries ainsi que les salons de coiffure, les restaurants, les cafeterias et magasins d'habillement ! », se lamentent des commerçants de la rue de Sidi Bel Abbès, qui regrettent cette situation. Les commerçants de ce centre-ville sont nombreux à souhaiter que ce problème soit réglé par les futurs élus de l'APC. D'autres propriétaires de boulangeries, pâtisseries, boucheries et boutiques de service et autres produits manufacturés (non-alimentaires) de Blass Khadem, Derb Sidi-Hamed, El Kissaria et de Bab El Djiad sont du même avis. « Les futurs élus doivent revoir cette décision irréfléchie qui a tué le commerce au centre-ville de Tlemcen et engendré des impacts négatifs sur la fréquentation du centre-ville ! Les élus locaux, les parlementaires et tous les services concernés doivent réagir pour permettre aux autobus des localités avoisinantes de stationner au niveau de la station de R'hiba, afin de faire revivre les activités commerciales de centre-ville emblématique de la ville. C'est même une priorité pour les futurs élus qui doivent agir rapidement, pour traiter ce problème de fond et dynamiser le commerce de ce centre-ville, qui a besoin de rues piétonnes, de commerces alimentaires, des transports en commun et des espaces verts, mais aussi des cinémas et des terrasses », ajoutent ces commerçants du centre-ville, qui ont beaucoup souffert pendant la crise sanitaire de Covid-19. En effet, il suffit de se promener dans ce centre-ville pour établir le constat. Certains magasins ont fermé, d'autres chôment. Les bus ne passent pas très souvent, ou alors ils sont dévolus à des associations et visiteurs de la ville, les terrasses donnent sur des ronds-points embouteillés, l'espace public de Blass Khadem est dégradé et réduit à la portion congrue. Tlemcen a besoin d'évoluer...