La loi de Finance 2022 adoptée jeudi par le Conseil de la nation, prévoit l'institution d'une allocation chômage au profit des chômeurs demandeurs d'emploi pour la première fois inscrits auprès des services de l'Agence nationale de l'emploi (ANEM). Selon l'article 189 de la LF 2022,»il est institué une allocation chômage au profit des chômeurs demandeurs d'emploi inscrits auprès des services de l'ANEM». Le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, a indiqué, à l'issue du vote sur le projet de loi de finance 2022, que cette allocation, décidée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, «sera destinée aux jeunes chômeurs primo-demandeurs d'emploi, âgés entre 19 et 40 ans». M. Benabderrahman a ajouté que les conditions, les modalités et le montant de cette allocation, ainsi que les engagements des bénéficiaires seront fixés par voie réglementaire. Cette mesure exprime la volonté de l'Etat à soutenir et accompagner la frange des chômeurs primo-demandeurs d'emploi sans revenu, en leur assurant le minimum d'une vie décente à travers un revenu susceptible de subvenir à leurs besoins de base, durant la phase de recherche d'un emploi. De leur part, les sénateurs et les députés de l'APN ont salué lors des débats autour de la LF 2022 cette mesure, estimant qu'elle «conforte le caractère social de l'Etat». «En votant la Loi de finances 2022, vous avez validé la consécration des principes de la justice sociale, de l'égalité devant la loi, de la justice fiscale et de pérennité du budget de l'Etat», a déclaré M. Benabderrahmane à l'adresse des membres du Conseil au terme de l'adoption qui s'est déroulée en plénière présidée par Salah Goudjil, président du Conseil de la nation. «Vous avez voté pour la consécration de la politique sociale de l'Etat, à travers l'utilisation optimale des ressources, la rationalisation des ressources budgétaires et l'orientation de la subvention aux catégories nécessiteuses, en éliminant le gaspillage répandu par le passé». Il a salué «le sens élevé de responsabilité» et «le dialogue constructif» ayant marqué les interventions des sénateurs lors du débat de cette loi qu'il qualifie de «cruciale» pour l'avenir de la Nation. «Ce nouveau jalon législatif vient s'ajouter aux dispositions visant à asseoir des bases favorisant une croissance économique tenant compte des priorités fixées par le gouvernement», a souligné le Premier ministre.