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Réticence à la vaccination anti-Covid: Inquiétude des autorités sanitaires
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 18 - 12 - 2021

La réticence des Algériens à se faire vacciner, malgré la disponibilité des vaccins anti-Covid, fait craindre le pire aux autorités sanitaires, en particulier depuis l'apparition du nouveau variant Omicron réputé «très contagieux» mais «moins nocif» que le variant Delta dominant actuellement. Avec le niveau de contagiosité du nouveau variant, il faut se préparer à un afflux de personnes contaminées au sein des structures sanitaires. Des espaces spécialement dédiés aux malades Covid seront consacrés dans les hôpitaux.
Selon Lyès Akhamouk, infectiologue et membre du Comité scientifique de suivi de la pandémie de coronavirus, qui était l'invité, jeudi, de la radio nationale Chaîne 3, une réunion a été organisée mercredi pour «adopter un dispositif» spécial. Cette réunion intervient deux jours après la visioconférence organisée entre le ministre de la Santé et l'ensemble des DSP des wilayas du pays pour se préparer à la 4e vague. Il s'agit, explique l'intervenant, d'adopter des «hôpitaux dédiés au Covid-19 dans chaque wilaya» pour «permettre la continuité des soins» dans les structures hospitalières.
«On a vu avec les précédentes vagues, surtout avec la 3e qui a été très violente, qu'on a laissé tomber un peu les malades chroniques. On pense donc dédier des hôpitaux Covid, au début de la 4e vague, et revoir les stocks de médicaments, notamment les anticoagulants, de voir la maintenance des équipements médicaux et surtout le nerf de la guerre, le stock d'oxygène médical, de faire le tri et le décompte des concentrateurs et des générateurs d'oxygène. Tout cela au début de la vague. D'autres réunions auront lieu au fur et à mesure», a expliqué le Pr Akhamouk. Selon lui, s'il n'est pas possible d'éviter cette 4e vague, car «on est en plein dedans», il faut toutefois «aplanir la courbe et surtout se préparer au maximum», estimant que «nous sommes mieux préparés par rapport aux vagues précédentes», rassure-t-il.
Pour l'intervenant, depuis un mois nous étions déjà aux portes de la 4e vague. «On avait des paramètres biologiques. Chaque laboratoire nous donne un pourcentage de cas positifs. Au pic de la 3e vague, nous avions un taux de positivité de pratiquement 60%. C'est-à-dire que sur 100 prélèvements, 60 étaient positifs. Il y a un mois, ce taux commençait à augmenter. Il y a aussi d'autres paramètres comme l'occupation des lits de réanimation. Dans les grandes wilayas (Alger, Jijel, Bejaïa, Oran et Tizi Ouzou), les lits de réanimation commencent à se remplir. Ce sont des paramètres annonciateurs d'un pic de 4e vague».
«Delta sera responsable de la 4e vague»
Selon l'infectiologue, les études montrent jusque-là que le nouveau variant Omicron «est moins nocif que le Delta, c'est ce qui est un peu plus rassurant», ajoutant que c'est le Delta qui sera responsable de la quatrième vague. C'est «ce prédominant Delta fait tant peur aux membres du Comité scientifique qu'à la population», dit-il encore.
Par ailleurs, citant l'exemple de l'Angleterre, il affirme que le taux de contamination «double chaque deux jours» et «actuellement ils sont à 40% d'Omicron». «Et dans quelques semaines, Omicron va complètement écarter Delta», ajoute-t-il, assurant que le nouveau variant est «moins dangereux» de l'ordre de «29%», selon certaines études.
Cependant, le souci majeur des autorités sanitaires et du Comité scientifique, c'est la réticence à la vaccination, qu'il considère comme un effet aggravant des contaminations, et demeure inquiétante, car, dit-il, «on ne sait toujours rien» sur les formes de mutation, la transmissibilité et la dangerosité de ce virus mortel. «Avec ce virus, on a eu beaucoup de surprises. Personne ne s'attendait à ce que la troisième vague soit très violente, personne ne voyait venir cette pression sur la demande d'oxygène qu'on n'a pas vécu à la première ni la deuxième vague», ajoute-t-il.
Il rappelle qu'en Italie, la première vague était plus meurtrière, la deuxième l'était moins. Or, en Inde c'est plutôt l'inverse mais ils ont souffert surtout de la 3e vague. «En Algérie, on a très peur malgré le taux faible de contamination», alerte-t-il. «En Angleterre, il y a 78.000 contaminations par jour mais le système de santé n'est pas en souffrance, c'est-à-dire il n'y a pas beaucoup d'hospitalisés et trop peu de décès», affirme encore l'intervenant.
«Des médecins vaccinateurs déconseillent le vaccin»
Le Pr Lyès Akhamouk exprime clairement sa crainte des retombées de la 4e vague devant la réticence à la vaccination constatée en Algérie. «Dans les pays développés, c'est ce qui sauve les patients et c'est ce qui sauve le système de santé de ces pays et empêche l'apparition de nouveaux variants. On va voir l'apparition de nouveaux variants dans les pays à faible taux de vaccination notamment avec l'apparition d'Omicron détecté en Afrique du Sud où la vaccination n'excède pas les 40%», avertit l'intervenant.
Revenant sur la réticence à la vaccination, y compris au sein des personnels de la santé, le Pr Akhamouk affirme : «si on a perdu une guerre, c'est celle des réseaux sociaux». Il incombe aux réseaux sociaux cette réticence voire le refus de la vaccination anti-Covid. «Il y a beaucoup de «complotistes» qui partagent tout et n'importe quoi à ce sujet. Avec les réseaux sociaux, tout le monde a un avis et tout le monde peut le partager», constate-t-il.
Le Pr Lyès Akhamouk exprime ses regrets que «des personnels de santé», voire même des «médecins vaccinateurs qui déconseillent aux citoyens de se faire vacciner». «C'est malheureux, parce qu'on a eu plus de 400 victimes parmi le personnel de santé à cause de cette maladie. Lorsqu'en France le taux de vaccination du personnel de santé a dépassé les 96%», en Algérie, en plus des réseaux sociaux, «c'est le personnel de santé qui est réticent, ce qui décourage beaucoup de personnes».


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