Le directeur général de l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA), le professeur Fawzi Derrar, a appelé, hier, à la généralisation du pass sanitaire dans les différents secteurs. C'est le seul moyen pour faire face au nouveau variant Omicron, dont la propagation ne serait qu'une question de temps, selon le responsable qui précise également que, pour le moment, « aucun cas de ce nouveau variant n'a été enregistré en Algérie ». Intervenant hier dans l'émission de la Chaîne 3, «l'Invité de la rédaction», le directeur général de l'IPA a confirmé qu'aucun cas d'infection par la nouvelle souche n'avait été enregistré en Algérie pour l'instant, lui qui avait déjà annoncé, il y a deux jours, l'existence de cas suspects du variant Omicron qui étaient en cours d'analyse. Le Pr Fawzi Derrar est intervenu hier pour dire également qu'au vu des données épidémiologiques, le nouveau variant de l'Afrique du Sud représentera un problème majeur aux environs de février/mars de l'année 2022. « Il serait probable qu'Omicron remplace le virus Delta à partir de février ou mars prochains », a-t-il estimé avant d'insister : « Il ne faut pas se tromper de cible. Actuellement, la cible, c'est le variant Delta », mais en raison de la mobilité des personnes et l'ouverture progressive de l'espace aérien, « l'Algérie n'est pas à l'abri de ce nouveau variant », a-t-il affirmé. Par ailleurs, le DG de l'Institut Pasteur d'Algérie rappelle, encore une fois, l'urgence de l'adhésion à la vaccination, afin de contrôler la circulation des virus et par là les variants. Plus le virus circule, plus la probabilité d'apparition de variants est élevée. Dans ses explications, l'invité de la radio a insisté aussi sur le fait que la menace actuelle « reste le variant Delta qui continue de se propager en Algérie et que le Omicron est une menace potentielle qu'il faut, cependant, surveiller de près ». Le Pr Derrar a, par là même, appelé à la généralisation du pass sanitaire, afin de réduire l'impact de la quatrième vague, et en même temps, élargir le cercle de vaccination. « Il faut élargir le pass sanitaire à tous les secteurs (entreprises, acteurs..) », tout en insistant que « c'est dans l'intérêt des gens que cela se fait parce que l'immunité résiduelle qui persiste après une vaccination peut protéger contre les formes graves » et de réaffirmer que le vaccin reste « le meilleur moyen pour se prémunir contre le virus ». L'intervenant s'est montré favorable à la vaccination obligatoire pour le personnel de la santé. Il est à savoir qu'en Algérie, le taux de vaccination du corps médical ne dépasse pas les 20%. La réticence du corps médical à se faire vacciner pourrait conduire à une hausse des contaminations au Covid-19 chez cette catégorie du fait des contacts directs et permanents avec les cas hospitalisés. Le Pr Derrar a mis en avant l'importance de la troisième dose dite « de rappel » destinée aux populations fragiles et aux malades chroniques. Enfin, le Pr Derrar a estimé que les mesures barrières (port du masque de protection, distanciation physique et lavage fréquent des mains) demeurent importantes face à cette pandémie. Ilhem Tir