La défaite concédée face à AmaZulu en Ligue des champions d'Afrique a précipité le départ de l'entraîneur Nabil El-Kouki après plus de deux années passées avec l'Entente. C'était dans l'air en raison du conflit interne entre le technicien en question et Abdelhakim Serrar. Ce dernier a fini par avoir le dernier mot. Certains parlent d'une séparation à l'amiable, alors que d'autres affirment qu'il s'agit d'un limogeage déguisé. Les responsables de l'ESS ont justifié leur décision par les mauvais résultats enregistrés par l'ESS. Il a été décidé par la même occasion de résilier les contrats des membres du staff technique. Une question se pose : Nabil El-Kouki est-il le seul responsable des résultats de l'ESS ? C'est difficile de répondre par l'affirmative, mais il est toujours utile de préciser que les résultats d'une équipe dépendent essentiellement d'une œuvre collective. Nabil El-Kouki a été sacrifié suite à des intérêts bien déterminés et, surtout, pour apaiser la tension de la rue afin de permettre aux dirigeants de gagner du temps et de demeurer en poste. A notre avis, la défaite face à AmaZulu était préméditée, et le départ du coach tunisien dans une période assez sensible risque de déstabiliser le groupe. La faute incombe aux responsables du club et leur gestion qui n'est nullement en conformité, ni avec la grandeur de l'Entente, ni encore avec son histoire. Ajoutez la crise interne qui a éclaté après la défaite concédée face au Raja au stade du 5-Juillet. Organiser une conférence de presse à la veille d'un match important de la Ligue des champions où l'ESS devait représenter l'Algérie est une faute professionnelle. Pire encore, lors de cette rencontre avec la presse, Fahd Helfaya et le manager général Hicham Bouaoud ont ouvertement accusé les joueurs. Il est clair que ce genre de pratiques s'est répercuté négativement sur le rendement de l'équipe et la concentration des joueurs, surtout que certains secrets ont été divulgués. Et cette histoire de scinder l'équipe en deux groupes dans deux hôtels différents à la veille du match contre le Raja, a été compliquée à digérer. Certains observateurs estiment que cette sortie médiatique aurait été conçue beaucoup plus pour dissimuler les errements de gestion de ces responsables. Au fait, qui est responsable du recrutement du mercato estival ? Plus d'une dizaine de nouveaux éléments ont été engagés, mais ces derniers disposent-ils les critères pour revêtir le maillot «Noir et Blanc» ? Les réponses se trouvent chez les décideurs de l'Entente. Dans un autre volet, la direction n'a pas encore tenu ses engagements pour régulariser la situation financière de ses joueurs. La sonnette d'alarme a été tirée depuis longtemps, mais les dirigeants ont été incapables de trouver les ressources financières. C'est l'image d'une grande équipe qui est ternie par la faute d'une inconscience qui ne veut pas dire son nom. Aussi, on vient d'apprendre que Kamel Lafi, le président du CSA/ESS, compte déposer sa démission lors de la prochaine AG. En somme, l'avenir de l'ESS est incertain, pour ne pas dire compromis. On se demande s'il y a un vraiment un commandant de bord ?