Malheureusement, s'il y avait encore un doute, il vient de se dissiper ce dimanche après-midi pour le WAT et le RCR, atomisés respectivement par le CSC et le MCA. On peut donc dire que ces deux clubs occupent les rangs, en parfaite conformité avec le bas niveau, en tant qu'avant-dernier et lanterne rouge. Et pourtant, aussi bien le CSC que le MCA ne sont pas habitués à cartonner leurs adversaires, comme l'attestent tous les scores enregistrés auparavant cette saison. Les plus gros scores ont été réalisés par la JSS et le PAC, six buts face respectivement au RCR et au HBCL. Et ce n'est pas par hasard si les défenses les plus perméables sont celles du RCR (40 buts) et du WAT (37 buts). Le plus désolant, c'est que, dans l'entourage de ces deux clubs, il existe des gens qui s'obstinent à cultiver un optimisme béat, alors que leurs équipes ont un pied et demi en Ligue amateur. Il faudrait certainement beaucoup plus de place pour cerner les causes du déclin du football à l'Ouest. Aujourd'hui, on se contentera de survoler les raisons de ce désastre. Sans doute que ces gens que nous venons d'évoquer ont une autre lecture du classement, alors que la réalité est aveuglante. En effet, sept clubs qui les précédent sont encore sous la menace de la relégation, sachant que les quatre derniers n'y échapperont pas. Excepté la JSS qui tient très convenablement son rang, tous les clubs de l'Ouest sont dans une situation qui ne prête guère à l'optimisme. Nul n'ignore que même le MCO, le plus titré et habitué aux honneurs, n'est pas épargné par ces crises à répétition, qui risquent de les plonger dans l'anonymat des divisions inférieures d'où il est très difficile de s'extirper. Certes, ce n'est pas encore le cas, mais le danger persiste, et à défaut d'une réelle prise de conscience au sein et dans l'entourage de ces clubs, c'est la relégation programmée. En cas de chute, ce que nous ne souhaitons pas, les dirigeants seront responsables devant l'histoire et devant les authentiques amoureux de ces clubs qui leur ont procuré tant de joies par le passé. Pour notre part, en tirant la sonnette d'alarme, nous ne faisons que ce nous dicte notre devoir. Les auteurs de cette inquiétante situation sont-ils conscients du danger qui guette leurs clubs ? L'absence de toute réaction nous pousse à répondre par la négative. Le RCR et le WAT dans le brouillard Pour les plus optimistes, le RCR et le WAT vont quitter cette Ligue 1 où pourtant le niveau est très inégal selon les clubs et la période du championnat. Les causes de ce déclin ne sont pas les mêmes pour les deux clubs. Au RCR, tout le monde affirme que cela est dû au manque des moyens financiers, ce qui a provoqué une crise multidimensionnelle avec une inconstance de la barre technique et des changements de l'effectif, les meilleurs joueurs s'exilant sous des cieux plus cléments. Les grèves répétées des joueurs qui ne reçoivent que des promesses ont aggravé la situation du Rapid. Lorsqu'on affronte un adversaire comme le MCA sans aucune séance d'entraînement dans les jambes, on ne peut qu'encaisser une déroute qui restera gravée dans les mémoires. Au WAT, il est dit que le recrutement a été bâclé faute aussi de moyens financiers. Il est utile de préciser que, par le passé, le Widad formait ses propres titulaires dont de nombreux sont devenus internationaux. Il y avait un vivier dont les dirigeants s'occupaient avec soin. Ce n'est plus le cas, et on préfère à présent la solution de facilité, recruter des joueurs pour la plupart limités et qui coûtent une fortune qui serait plus utile pour l'ouverture d'un centre de formation par exemple. A cette incurie s'ajoute la présence de d'entraîneurs dont certains sont de véritables « marchands de rêve » connus, qui continuent de fréquenter un milieu où ils n'ont plus leur place, car ils ne pensent qu'à s'enrichir. Tant qu'il n'y aura pas de vrais amoureux de clubs comme une époque pas si lointaine, le massacre ne cessera pas. Sauf miracle, le RCR et le WAT évolueront dans le palier amateur, ce qui est une humiliation pour des clubs ayant fait partie de l'élite. Les fans relizanais et tlemcéniens sont désespérés d'assister au déclin de leurs clubs favoris. Ce sont eux les plus malheureux...
