Révolution de libération: il y a 70 ans, la Proclamation du 1er Novembre 1954    Le Président de la République reçoit les vœux du prince héritier saoudien à l'occasion du 70e anniversaire du déclenchement de la Glorieuse Guerre de libération    Arkab reçoit le vice-président de la Douma russe    Numérisation: signature d'un marché pour la réalisation de l'infrastructure du réseau d'interconnexion sécurisée des organismes publics    70e anniversaire du déclenchement de la Guerre de libération: le président de la République reçoit un message de vœux de son homologue indonésien    Espagne : la FEDISSAH réaffirme son soutien au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination    Saihi préside l'ouverture des travaux du 6e Forum du Réseau de l'hémophilie dans la Méditerranée orientale    Conseil de la nation: réunion de coordination préparatoire conjointe des deux chambres du Parlement    Accidents de la route en zones urbaines: 20 morts et 394 blessés en une semaine    Ouled Djellal: opérations de solidarité en faveur des personnes âgées et à besoins spécifiques    Mila: participation de 70 artistes au forum national des arts    Le Président de la République accueille le Président de la RASD    ENTMV: une série de recommandations pour développer l'entreprise    Décès du moudjahid Tahar Zbiri : le président de la Cour constitutionnelle présente ses condoléances    70e anniversaire du déclenchement de la Guerre de Libération : présentation du spectacle épique "Rouh El Djazaïr" à Alger    Les forces d'occupation sionistes ont utilisé des gaz lacrymogènes contre une délégation internationale    Cheikh Naïm Qassem au poste de Secrétaire général du Hezbollah    Ooredoo Sponsor officiel de « Sahara Algeria Treg 2024 »    Examen des entraves auxquelles sont confrontées certaines opérations    Convergence de vues et renforcement de la coopération économique    L'appel de Badaoui à ses homologues africains pour un front ''africain''    Urbanisme et travaux publics    Des lignes de transport pour les zones non desservies    La cellule d'écoute et de prévention sensibilise la population    Lettre ouverte A Son Excellence, Monsieur le président de la République    Lettre ouverte A son Excellence, Monsieur le président de la République    L'Algérie condamne «avec la plus grande fermeté»    Lettre ouverte A Son Excellence, Monsieur le président de la République    Le ministre des Affaires et des Wakfs inspecte et inaugure plusieurs structures relevant de son secteur    La mise en place prochaine d'une société néocoloniale en France    Mondiaux juniors de boxe : Mustapha Abdou passe aux demi-finales et assure le bronze    Les joueurs africains et le Ballon d'Or    Le ministre de la Communication présente un exposé devant la Commission des finances et du budget    Plus de 80 participants nationaux et étrangers au "Treg Djanet"    Meilleurs athlètes de l'année 2024: lancement du sondage "Brahim Dahmani" de l'APS    Ligue 1 Mobilis: l'USMA rejoint le MCA et le CSC en tête, la JSK respire    L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Un pic de température exceptionnel au Chélif: Canicule, clim... et lourdes factures
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 11 - 08 - 2022

Nous vivons un pic de chaleur exceptionnel dans le Chélif actuellement. La région est, certes, connue pour son climat caniculaire en été, mais certaines saisons sont plus torrides que d'autres. Cette année, le phénomène frôle la catastrophe, la zone est déclarée orange en raison de la température qui dépasse les 50 degrés. Difficile aux gens qui ne sont pas habitués à l'extrême climat d'évoluer dans une fournaise intense comme celle qui couvre la région depuis quelques semaines.
Scientifiquement, les vagues de chaleur qui frappent le Maghreb pendant l'été s'expliquent par les contre-courants aériens qui se retournent dans l'océan Atlantique, lesquels empêchent les vents frais venant des glaciers du nord de pénétrer dans le continent. Ils constituent, de ce fait, une barrière naturelle qui cadre l'Afrique à partir de l'ouest et oriente les vents steppiques et sahariens vers la Méditerranée. Ce mur atmosphérique protège également les côtes africaines d'éventuels ouragans en repoussant les grosses tempêtes vers l'Amérique et, plus bas, vers le cap de l'Afrique du sud.
Le cas de la région du Chélif est typique du point de vue géographique. Cette partie centrale de l'Algérie est un couloir long de quelque 300 kilomètres et large d'une trentaine de kilomètres, cerné par les hauteurs de l'Ouarsenis au sud, par celles du Zakkar et de la chaîne du Dahra au nord. Sa forme creuse lui accorde, d'une part, la capacité d'absorber les chaleurs de la haute saison et les infiltrations des vents secs qui soufflent du sud, et, d'autre part, la possibilité de retenir ces vagues chaudes entre les murs des montagnes qui la quadrillent de toutes parts.
En plus des chaleurs naturelles, les feux de forêts qui frappent le nord du pays et plusieurs parties du bassin méditerranéen amplifient la canicule qui perdure même pendant la nuit. Des milliers d'hectares de forêts brûlent chaque année, soit du fait de l'intensité des grandes chaleurs estivales, soit à cause de comportements humains inconscients ou bien d'actes de pyromanie carrément intentionnels. A ce dernier titre, des doigts accusateurs dénoncent les pratiques criminelles de certains exploitants des espaces forestiers à des fins lucratives. On parle, notamment, des marchands de charbon qui incendient délibérément des parcelles de bois, sachant que ces incendies échappent souvent au contrôle de leurs provocateurs et génèrent des foyers de feux impossibles à contenir. Les critiques dénonciatrices pointent également sur des fermiers qui décapent des terrains boisés avec le moyen du feu pour l'usage agricole : arboriculture, aviculture, apiculture et d'autres activités liées à l'exploitation des terres.
Conséquemment, ces incendies de forêts sont un facteur direct de l'intensification des chaleurs qui peuvent atteindre un niveau invivable, pareil à celui que la population du Chélif supporte difficilement en ce moment. Plus loin, le dommage des incendies est visible dans la destruction de l'esthétique panoramique et aussi dans la déstabilisation du système écologique, aussi bien pour la flore brûlée que pour la faune harcelée et, par des périodes et des endroits, totalement exterminée. Il n'est donc pas surprenant de rencontrer des reptiles dangereux aux seuils des maisons, de croiser des sangliers dans la rue ou de ne plus voir certaines espèces d'animaux dont les territoires sont devenus de réels bûchers.
Dans d'autres régions comme le Djurdjura, les habitants de plusieurs villages limitrophes aux forêts quittent chaque été leurs domiciles sous la menace des flammes. Ce sont généralement des hameaux montagneux difficiles d'accès pour les gros engins des secouristes. L'ampleur des incendies est parfois gigantesque, impossible à vaincre avec les moyens rudimentaires ou le matériel classique des éléments de la protection civile. Notons à ce sujet que l'Algérie ne dispose pas d'avions de type canadair capables d'arroser de larges espaces touchés par les feux.
Par ailleurs, il est notable de remarquer que l'eau fait terriblement défaut au pays, en particulier à la région du Chélif, laquelle s'alimente en grande partie en eau de mer grâce à des stations de dessalement situées sur la côte. La rivière du Chélif a complètement perdu de sa manne hydraulique pour devenir un ru qui draine les eaux usées des agglomérations qui la bordent. Les nombreux affluents qui nourrissent cette rivière sèchent à leur tour pendant la saison chaude. Ce manque d'eau, un presque état de sécheresse, est aussi un vecteur qui contribue à accentuer le degré des fortes chaleurs.
A Chlef, comme dans toutes les villes et villages de la région, les gens règlent leurs affaires pendant les premières heures du matin, il est impossible de circuler pendant la journée sous le soleil accablant de midi, avec le relent chaud qui se dégage des murs et de tous les objets exposés dans la nature.
C'est la période des « Smayem », un terme qui désigne la tranche la plus chaude de l'été dans le calendrier local. La chaleur atteint son paroxysme pendant ces quelques jours brûlants qui peuvent s'étaler pour des semaines. A ce sujet, le site « Accuweather », un organisme international spécialisé dans la météorologie, prévoit un prolongement atypique du pic de température qui s'abat sur le Chélif. On informe que la chaleur peut s'étendre jusqu'au début du mois d'octobre de l'année en cours. Une période où le thermomètre ne descendra probablement pas au-dessous des 35 degrés, avec des phases incendiaires qui connaîtront des magnitudes record.
Les Chélifiens n'ont de salut que de camper chez eux. Le seul moyen de défier cette situation d'enfermement est la climatisation artificielle. Les appareils de refroidissement tournent à longueur de jours dans tous les foyers. Les habitants s'attendent, comme à chaque année, à des factures de consommation d'énergie sérieusement salées. La canicule est une véritable catastrophe naturelle silencieuse. Le Chélif devrait être perçu comme une zone sinistrée à cause des dégâts physiques, moraux et financiers engendrés par cette calamité saisonnière. Les autorités devront prendre des mesures de soutien réelles pour réconforter le cadre social de la population qui subit les affres de cette crise cyclique.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.