Le retour au système d'enseignement habituel, décidé par le ministère de l'Education nationale, après concertation avec les associations des parents d'élèves et les syndicats des enseignants, fait craindre maintenant la surcharge des classes. Après deux années d'enseignement de groupes par alternance, en raison de la situation sanitaire due à la pandémie de Covid-19, le ministère de l'Education nationale décide de revenir au système habituel, après consultation des autorités sanitaires. Cette décision, qui était aussi la revendication des parents et des enseignants, semble créer un autre problème qui est celui des classes surchargées. Du côté des parents d'élèves, selon Mme Fatiha Bacha, membre du bureau national de l'Association nationale des parents d'élèves, dans une déclaration à Ennahar TV, rappelle que ce problème de surcharge des classes ne date pas d'aujourd'hui. «Nous avons depuis plusieurs années alerté sur ce problème, pour revendiquer qu'une solution soit mise en œuvre pour réduire cette surcharge», a-t-elle déclaré. D'un autre côté, un enseignant au lycée interrogé affirme que la corporation «était opposée» au système d'enseignement par groupes, car cela les obligeait à enseigner des heures supplémentaires. «Concernant le volume horaire, lorsque nous étions dans le système d'enseignement par groupes, nous étions obligés de prodiguer nos cours à 15 groupes d'environ 25 élèves chacun, nous atteignons près de 30 heures par semaine. Cela étant dit, le système habituel a aussi des inconvénients dont le plus important est la surcharge des classes», ajoute-t-il. La page Facebook «Cnapeste Alger Centre» a publié dernièrement une déclaration de Messaoud Boudiba, SG national chargé de la communication au sein de ce syndicat des enseignants de lycées, qui «met en garde contre une année scolaire difficile en raison de la surcharge des classes». Dans ces déclarations -antérieures à la décision du ministère annoncée le 1er septembre 2022 de revenir au système d'enseignement habituel-, M. Boudiba estime que le «retour progressif» à l'ancien système «nécessite une préparation» et la mise à disposition de «tous les moyens humains et matériels», en particulier la «réception en nombre suffisants d'établissements scolaires pour éviter la surcharge des classes». A cela il ajoute: «La nécessité de création de postes budgétaires suffisants pour couvrir les besoins en enseignants», affirme encore M. Boudiba. Pour le SG national chargé de la communication du Cnapeste, le retour au système d'enseignement habituel nécessite des «classes qui ne dépassent pas 30 élèves» pour «éviter toute surprise sur le plan des contaminations dues au Covid-19», selon la déclaration publiée par la page Facebook «Cnapeste Alger Centre». Dans une autre publication datée du 2 septembre, la même page récuse la représentativité des associations des parents d'élèves qui ont rencontré, la veille, le ministre de l'Education nationale, pour écouter leur avis sur le retour au mode d'enseignement habituel. Pour le «Cnapeste Alger Centre», ces associations «savent pertinemment que le ministère n'a rien préparé pour réduire la surcharge des classes ni pour ouvrir de nouveaux postes budgétaires», lit-on sur la publication.