«D'ici fin 2022, on enterrera définitivement les problèmes du sous-développement, en 2023, on augmentera les salaires, les pensions de retraite, l'allocation chômage à commencer par ceux des enseignants et des paramédicaux, il faut promouvoir l'entreprenariat des jeunes, les investissements et réaliser le développement économique». Ce sont les promesses que le président de la République a faites, hier, à la réunion gouvernement-walis qu'il a ouverte au Palais des nations de Club des pins. Promesses qu'il a confortées par le constat «positif» de toutes les situations, les secteurs, réformes et actions entreprises, objectifs atteints et ce qui reste à faire. «Après la réunion de l'année dernière, instructions ont été données pour la prise en charge des préoccupations des citoyens et le développement local à l'ombre de la Covid-19 (...), aujourd'hui c'est un autre rythme qui est enclenché, au profit du citoyen, des équilibres régionaux, le développement durable, les zones d'ombre», a dit le président. «Je remercie les walis qui ont sauvé ces zones, en mettant les moyens pour la scolarité, la viabilisation, l'électrification (...), 82% des problèmes de ces zones ont été résolus avec des milliards de dinars, le citoyen est l'alpha et l'oméga dans ce pays, il n'y a pas d'autre !», s'est-il exclamé. Il affirme «j'insiste sur ce dossier pour qu'on ne revoie plus ces situations, ce qu'on a fait c'est ce qui protège l'Algérie du mal». Il assure que «d'ici à l'année prochaine, on n'en reparlera plus jamais !». Il a rappelé sa décision de «redonner au wali ses prérogatives, son autorité sur tout, il doit avoir un seul représentant de l'Etat au niveau local (...), on a signé un décret pour lui rétablir ses prérogatives à partir de cette réunion». Tebboune évoquera la nullité des lettres anonymes et l'interdiction à la justice d'ouvrir des enquêtes sur leur base, le temps de revoir nos textes, le responsable qui prend une décision au profit de l'Etat en ne bénéficiant pas de dividendes, ce n'est pas de la corruption alors pourquoi avoir peur ?!?». Aux walis, il dira «vous êtes le premier pilier de l'Etat, jamais personne ne se permettra de mener des enquêtes localement, en cas où il en faut, elles se feront au niveau de la capitale par des personnes choisies à cet effet». «Des résultats satisfaisants» Il promet qu' «on ne reculera pas devant la modernisation qu'on a engagée, fini les temps des complots ! On doit écouter le citoyen, si on n'a pas le temps, on met en place une structure pour ça ! On a le médiateur de la République au niveau local, il peut consacrer une demi-heure avec le wali pour en parler, s'il y a des dossiers qui doivent être pris en charge au niveau central, on le fait, l'essentiel est que tout soit clair». Le président insiste sur «la préservation de la dignité des citoyens et une bonne prise en charge de leurs préoccupations». Pour lui, «l'Algérie nouvelle (...), se doit, après 60 ans d'indépendance, d'être fière de son armée, sa jeunesse, c'est la génération des réussites, de l'intelligence et des initiatives». Il instruit «d'ici 2023, il faut réaliser les objectifs tracés pour l'entreprenariat des jeunes, les investissements, le développement économique. Jusque-là les résultats sont bons mais pas d'auto-satisfécit». Au plan social, il se dit satisfait des mesures prises pour le rattrapage du pouvoir d'achat (revalorisation du SNMG, suppression de toutes les taxes pour les salaires de 30.000 DA et moins, aides aux artisans pendant la pandémie, ça n'a pas bouleversé le budget de l'Etat, dans la LF 2022, on a essayé d'alléger les impôts des citoyens(...), l'Algérie est le seul pays dans le monde qui a instauré l'allocation chômage, malgré tout ça notre économie n'est pas arrivée à la performance, le jour où on y arrivera, c'est quand on adhérera aux Brics, on travaille pour». Sa grande promesse, «à partir de janvier ou février, on augmentera les salaires des enseignants et des paramédicaux, et on révisera leurs statuts particuliers, le 1er ministre va s'en charger». Au plan économique, «on a fait tout ce qui était en notre pouvoir pour préserver la production et l'outil de production, on a revu les impôts de tous les travailleurs licenciés pendant la pandémie, aucune entreprise n'a fermé, en 3 mois, on a ouvert 850 entreprises qui étaient fermées, 51 000 emplois étaient gelés(...)», a-t-il dit. «Il faut arrêter l'importation des viandes en 2023» Il affirme qu' «on a renouvelé tous nos stocks de matières premières, on a lutté contre l'inflation, on est en train de relever la valeur du dinar, le chemin est long mais on y arrivera, on est arrivé aujourd'hui à exporter hors hydrocarbures, en 2021, on a fait 1,850 milliards de dollars(...), on exporte l'acier, le fer, le ciment, le caoutchouc, à des pays puissants, c'est pour ça qu'on est arrivé à 5 milliards de dollars, une économie qui exporte est une économie en pleine expansion, c'est ça le PIB, il faut revoir secteur par secteur». Il ordonne «la prochaine campagne agricole, on doit diminuer des importations des céréales et produire les 9 millions de tonnes de nos besoins, on a les moyens de le faire, il y aura un contrôle strict, des réunions périodiques doivent être tenues dans les wilayas céréalières, il faut un suivi de très près, il faut utiliser de nouvelles méthodes, la qualité des semences, des produits phytosanitaires, l'importation doit se faire avec les moyens de l'Etat parce qu'il soutient les prix, le privé ne peut pas le faire, en 2023, il faut une solution définitive pour arrêter l'importation des viandes, d'autant qu'on a ouvert le troc ovins avec le Niger et le Mali, s'il faut, il faut faire des enquêtes avec la FAO pour savoir de combien est composé notre cheptel(...)». Il fait savoir qu' «on a aujourd'hui 4879 startup, dans 6 mois, l'Algérie va produire son huile, des études sont menées pour produire du sucre à partir du tournesol ; on fabriquera du lait, on a une loi sur l'investissement, le guichet unique va être mis en place d'ici la fin de l'année en cours, on doit réviser les textes du foncier, il existe des zones industrielles et des assiettes foncières datant d'une dizaines d'années mais non exploitées, les walis doivent les reprendre, pas un lopin de terrain ne peut être vendu sans un cahier des charges, si après 6 mois il n'est pas exploité, il faut le reprendre, il faut annuler les concessions(...)». Il souligne qu' «entre zones d'activités et zones industrielles, on a 4922 ha non exploités, c'est un problème, les zones industrielles peuvent devenir des coopératives d'investisseurs, tout doit être revu avec le ministre de l'Industrie, le 1er ministre et le ministre de l'Intérieur». «On est avec la légitimité internationale pour la Libye» Abordant le volet des élections(...), il dira entre autres «si une des tendances prend la majorité, obligation est que le 1er ministre soit de ses rangs». Il affirme qu' «on va réviser le code communal et de wilaya, il y a 1000 communes pauvres(...), pas de centralisation avec les moyens de l'Etat». Il assure «on a commencé à récupérer les biens détournés(...)». Il recommande au Haut conseil de la jeunesse de «tenir des réunions périodiques avec les représentants des jeunes et les ministres, le 1er ministre, je n'accepterai qu'aucune décision ne soit prise sans l'avis du Conseil». Au plan diplomatique, il notera à propos de la Libye «on est avec la légitimité internationale tant qu'il n'y a pas encore celle des élections, pas de solution sans la voix du peuple libyen». Le Mali, «il y a consensus autour de l'accord d'Alger, pas d'autres solutions, on n'acceptera jamais une scission du Mali même si on doit intervenir avec une autre manière !», prévient le président. Il indique «qu'on attend que ça se calme pour inviter les responsables maliens pour les aider, on ne laissera pas tomber les pays du Sahel, le Niger a une grande importance pour nous, le Sahara Occidental est une question de décolonisation, c'est une question de principe, l'Espagne est en train de revenir à la décision de l'UE qui va dans ce sens, la Palestine c'est notre cause centrale, c'est une affaire nationale».