La forte dynamique enregistrée dans le secteur de l'énergie et des mines, notamment les découvertes de nouveaux champs gaziers et la signature par la Sonatrach de nouveaux contrats, dont les sept derniers avec des sociétés algériennes et italiennes, d'un montant de près de 100 milliards de dinars, devrait renforcer les caisses de l'Etat et créer des emplois conséquents. Sur ce dernier plan, le secrétaire général du ministère de l'Energie et des Mines, Abdelkrim Aouissi, a révélé dimanche à Skikda que le secteur «œuvre à créer plus de 40.000 emplois à moyen terme». Rappelant que le nombre de travailleurs du secteur de l'énergie et des mines a atteint en juillet 2022 plus de 300.000 et les effectifs du secteur progressent annuellement de 1,5%, M. Aouissi a expliqué, dans une déclaration à l'APS en marge du 12ème congrès de la Fédération arabe des travailleurs du pétrole, des mines et de la chimie (FATPMC) qui se tient pendant deux jours dans la commune touristique de Filfila, que ce nombre «important» de nouveaux postes de travail devra être généré grâce aux nouveaux projets en cours de réalisation particulièrement dans les filières des mines et de la pétrochimie. Dans ce contexte, comme l'a souligné le même responsable, le secteur accorde une grande importance au développement des ressources humaines par la formation continue et l'accompagnement des travailleurs dans leur processus professionnel par le biais des établissements et instituts de formation relevant du secteur à travers le pays. Sur un autre registre, il a relevé les efforts de l'Etat pour développer le secteur par l'intégration de la transition énergétique parmi les priorités, le recours aux énergies renouvelables et la rationalisation de la consommation énergétique pour préserver ses ressources aux générations futures et parvenir à un développement durable compatible avec les engagements internationaux du pays. Non sans saluer le rôle majeur assumé par le partenaire social dans le secteur de l'énergie et des mines permettant la concrétisation des divers projets programmés pour le secteur. Le congrès regroupe près de 100 délégués d'organisations syndicales de 14 pays arabes en présence de Directeurs généraux de sociétés nationales du secteur de l'énergie, des mines et de la chimie. Les participants au 12ème congrès de la Fédération arabe des travailleurs du pétrole, des mines et de la chimie ont plaidé «la nécessaire relance du projet de marché arabe commun visant à consolider les échanges économiques entre les pays arabes». Dans une déclaration à l'APS en marge des travaux, le secrétaire général de la FATPMC, Imad Hamdi, a indiqué que le projet de marché arabe commun constitue «un accord entre plusieurs pays arabes qui n'a pas encore été concrétisé dans les faits», ajoutant que son objectif est «l'échange de marchandises dans les divers secteurs entre les pays arabes pour parvenir à l'autosuffisance à l'échelle du monde arabe et consolider les monnaies arabes». De son côté, le secrétaire général de la Fédération générale de pétrochimie de l'Union générale tunisienne du travail, Selouane Semiri, a indiqué que ce congrès «plaide» pour la création du marché arabe commun qui sera un appui pour les peuples arabes. Affirmant que les syndicats arabes œuvrent constamment à soutenir et unir les efforts arabes dans le domaine du développement de l'action syndicale arabe commune et à concrétiser l'esprit du travail arabe commun. Abondant dans le même sens, le président du Syndicat général des travailleurs du pétrole et de la chimie de Jordanie, Khaled Al Zayoud, a considéré dans une déclaration à l'APS que ce congrès «intervient dans une conjoncture marquée par les multiples difficultés rencontrées dans la région arabe» et permettra de «débattre des modalités de tirer avantage des autres expériences économiques pour développer le marché arabe commun». Ce congrès «arabe par excellence» ouvrira la voie à un débat pour concevoir des stratégies de relance du travail syndical arabe dans l'intérêt des travailleurs, dira-t-il.