Dans la lignée du sommet de la Ligue arabe clôturé, il y a à peine quelques jours à Alger, un conclave syndical arabe en a pris acte dans la ville pétrochimique de Skikda, à l'Est d'Alger. Sous le slogan «le dialogue social pour la concrétisation du marché arabe commun», la Fédération arabe des travailleurs du pétrole, des mines et de la chimie Fatpmc y tenait son 12 éme Congrès annuel, en présence des hauts responsables de l'Union générale des travailleurs algériens Ugta et de la Fédération nationale des travailleurs du pétrole, du gaz et de la chimie Fntpgc affiliée à l'Ugta. Les résolutions du sommet d'Alger semblent avoir imprégné une ambiance engagée à ce sommet syndical arabe, auquel les initiateurs ont attribué le rôle de synthétiseur des intérêts arabes communs à identifier. Dans cet esprit général, et à l'issue des travaux de ce conclave, le secrétaire général de la Centrale syndicale UGTA, Salim Labatcha a plaidé en faveur d'un renouveau syndical arabe et un franc soutien au renforcement du «tissu des relations arabes dans le domaine de l'énergie et des mines». Pour le patron de la Centrale syndicale, la tenue de cette conférence traduit une certaine volonté d'aller dans le sens d'une entente cordiale efficace. Selon Labatcha, «la promotion d'un dialogue social efficace est à même de renforcer la coopération arabe». Evoquant les transformations géopolitiques actuelles, qui ont influé sur le cours du pétrole à l'échelle planétaire, leurs effets sur la masse des travailleurs arabes et les répercussions que l'on sait sur le marché mondial et arabe, Labatcha appelle à un sursaut salutaire arabe pour «induire les innovations et les changements nécessaires afin d'assurer les objectifs tracés en matière de développement économique des pays arabes, et sortir avec des visions pratiques et efficientes». Même son de cloche chez la plupart des participants à ce conclave, dont le secrétaire général de la Fédération des pétroliers algériens, Hammou Touahria qui a abondé dans ce même sens, appelant à unifier les visions et les procédés. Il estimera, dans une déclaration faite à la presse, que cette 12 éme session du Congrès arabe des travailleurs du pétrole, du gaz et de la chimie est une occasion propice pour consacrer «l'unification des efforts pour un dialogue constructif et un discours ouvert et la consolidation des luttes pour un développement social et économique, face aux défis et les surmonter avec succès». Ce sommet syndical arabe a finalement consacré cette prise de conscience générale, de la classe ouvrière arabe face aux défis immenses qui se dressent sure le chemin des pays énergétiques arabes et, de manière générale, sur le monde arabe. Cette session constitue, également, une étape charnière dans la vie de l'organisation syndicale arabe, qui est appelée à élever le degré de veille et de vigilance et à assumer des rôles d'avant-garde de premier ordre. Les travaux de cette conférence, qui ont vu la participation d'une centaine de délégués de différentes organisations syndicales, représentant quelque 17 pays arabes, se sont poursuivis dans la journée d'hier. Cette 12éme édition sortira, à coup sûr, avec un plan d'action qui sera à la hauteur des ambitions affichées des syndicalistes arabes, visiblement, revigorés par les résolutions du sommet de la Ligue arabe d'Alger. Au terme d'un vote d'assemblée, le secrétaire général de la Fntpgc a été élu vice-président de l'organisation syndicale arabe. Sur un autre registre, le président-directeur général de Sonatrach a été honoré, en marge des travaux de cette session, eu égard aux grandes performances enregistrées par la compagnie au cours de ces dernières années, par la Fédération arabe. Une reconnaissance, à juste titre, qui vient récompenser également les bonnes résolutions sociales de la première compagnie pétrolière en Algérie. Notons, enfin, que cette session d'Alger a vu également, la présence de nombreux officiels algériens et arabes, dont des ministres arabes et des représentants de secteurs ministériels, dont le president -directeur général de Sonatrach, Taoufik Hakkar, le secrétaire général du ministère de l'Energie et des Mines, l'inspecteur général du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, ainsi que des directeurs généraux d'entreprises nationales activant dans l'énergie, les mines et de la chimie.